Algérie

Des historiens parlent de la symbolique du 5 juillet : A la jeunesse de reprendre le flambeau



Des historiens parlent de la symbolique du 5 juillet : A la jeunesse de reprendre le flambeau
Cela fait presque un demi-siècle que l’Algérie a recouvré son Indépendance. Il ne s’agit plus maintenant, estime l’historien et ancien directeur du musée El Moudjahid, Mohamed Lahcène Zeghidi, de célébrer le 5 juillet 1962 comme les autres jours fériés mais d’évaluer son impact durant près de 50 ans. «La question est de savoir aujourd’hui si les deux générations de l’indépendance ont respecté les directives prescrites dans la déclaration du 1er Novembre et du congrès de la Soummam, en matière de libertés individuelles et collectives, de justice sociale, de droits de l’homme et d’édification de l’Etat», estime-t-il. «Avons-nous participé à la construction d’un Etat qui soit un exemple à suivre dans le monde comme l’était notre révolution ' Ces deux générations sont-elles du même niveau que celui de la génération du 1er Novembre 1954 en matière de réalisations ' s’interroge-t-il. Certes, l’Algérie a réalisé énormément de choses. C’est pratiquement le seul pays au monde où beaucoup de services sont gratuits, tels la santé et l’enseignement. Mais beaucoup reste à faire», constate-t-il. Idem pour l’historien, Mohamed Abbas, qui affirme que la conscience politique que la révolution avait inculquée au peuple algérien ne se reflète pas encore dans les institutions actuelles. «Nous sommes encore loin de l’économie intégrée, de la culture émancipée et en matière de libertés, nous trichons encore. Et puis, la nouvelle génération doit avoir aussi un idéal à son tour», dit-il. A propos de la nouvelle génération, M. Zeghidi estime que les solutions à tous les problèmes que traverse actuellement l’Algérie se trouvent chez la jeunesse ainsi que dans le congrès de la Soummam et la déclaration du 1er novembre. «C’est à cette jeunesse de décider ce qu’elle doit faire pour son avenir. Il faut laisser l’avenir à ceux à qui il appartient. A la jeunesse de reprendre le flambeau du 5 juillet», conclut-il. Toutefois, cette jeunesse dont la mission actuelle est de consolider cette indépendance, « e montre bien ingrate envers ceux qui lui ont permis d’être libre aujourd’hu », juge l’historien, Zohir Ihadaden avant de corriger le tir : Mais ce n’est pas sa faute. La faute incombe ceux qui n’ont pas su lui inculquer la valeur de ce qu’ont  réalisé nos martyrs. Certes, d’un point de vue historique, le 5 juillet garde toute sa valeur. Mais actuellement, cette journée n’est pas célébrée comme il se doit. Aujourd’hui, les jeunes notamment, ne sont pas encore conscients qu’avant, cette date, l’Algérie fut esclave de la France, sa fierté et sa dignité étaient bafouées. Le 5 juillet, c’est le résultat de tant d’efforts et de sacrifices grâce auxquels nous sommes libres aujourd’hui. Ce n’est pas rien !», souligne-t-il. Au fil du temps, poursuit-il, l’impact de cet événement a diminué. «49 ans après l’Indépendance, le drapeau et l’hymne national sont ignorés ! Il faut remédier à cela ! La jeunesse se montre ingrate parce qu’elle n’est pas assez informée. Il faut que nous assumions nos responsabilités envers les nouvelles générations pour qu’elles prennent conscience de l’importance du jour de l’Indépendance. Car cette dernière ne peut être consolidée que par la jeunesse»,assure-t-il.


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