Algérie

Des heurts à la kasma de Batna



La journée de samedi a connu, à  ce titre, des heurts devenus inévitables à  l'occasion de l'assemblée générale élective de la kasma. Une assemblée générale improvisée par les pro-Belkhadem au détriment de la volonté de l'envoyé de ce dernier, Amar Aïchaoui, qui a dû plier bagage, refusant de cautionner cette démarche. Ceci dit, l'AG prévue la matinée à  la bibliothèque du parti, sise en plein centre- ville, n'a pas eu lieu finalement grâce à  l'entrée en jeu des redresseurs qui ont envoyé environ 300 militants mettre le cadenas au portail de la salle. La journée n'était pas encore finie. Les pro-Belkhadem, regroupés autour du député-mouhafedh, Brahim Boulahia, ont tout fait pour convaincre le député Rachid Chenini, dépêché spécialement de Biskra pour remplacer Aïchaoui, de leur accorder la tenue de l'AG au siège même de la mouhafadha, en vain.
L'un des animateurs du mouvement de redressement, Saber Bentayeb, parti rencontrer l'émissaire d'Alger au siège de la mouhafadha, a reçu une volée de bois vert avant d'être chassé des lieux. D'ailleurs, il a dû déposer une plainte pour agression, coups et blessures au commissariat central contre deux responsables de la mouhafadha. Répondant aux questions d'El Watan, Amar Djebbar, cadre et cheville ouvrière de cette mouhafadha, confirme l'incident, mais affirme que la personne en question, venue faire de la provocation, s'est bagarrée avec d'autres militants. Il est surtout outré par le fait que cette personne s'est immiscée dans des affaires qui ne la concerne pas. «Ce n'est pas un militant de la kasma de Batna. S'il a été engagé pour casser, il n'a qu'à aller voir ceux qui l'ont payé», a-t-il déclaré. D'ailleurs, des dizaines de jeunes, parmi lesquels des mineurs, ont été mobilisés et ramenés des villages de la wilaya pour casser, a-t-il encore souligné, en affirmant pouvoir donner des noms. Notre interlocuteur assure aussi que lui et son groupe travaillent dans la transparence et tentent de faire respecter les règles de la démocratie dans les opérations électives. Un avis que ne partage pas le député Abbas Chafaâ, n°1 des redresseurs à  Batna, pour qui la démocratie n'existe pas au sein du parti. «Nous refusons les méthodes de cautionnement comme c'est arrivé à  Aïn Touta et comme on veut le faire à  Batna, contrairement aux instruction du secrétaire général du FLN et aux statuts du parti. Nous exigeons que le choix des responsables passe par l'urne», a-t-il encore déclaré.
Les choses sérieuses ne font que commencer à  Batna, l'un des bastions du FLN, où le secrétaire général du parti est venu faire du charme il y a deux semaines. L'AG reportée à  vendredi prochain risque d'être explosive.
 


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