Algérie

Des hectares entiers de terres agricoles détournés



Des hectares entiers de terres agricoles détournés
Le phénomène a pris une telle ampleur que des habitants osent défier l'autorité locale, en dépit des arrêtés des démolitions signés par les maires. A Taher, des citoyens ont profité des préparatifs des présidentielles pour construire des maisons sur des terrains appartenant au domaine public.Des responsables dans la wilaya de Jijel avouent de plus en plus leur impuissance à faire face au phénomène des constructions illicites qui fait rage dans la plupart des communes de la wilaya. A Taher, le fléau tel que décrit par le P/APC, Hafid Boumahrouk, est devenu un danger pour la ville. Selon lui, la situation a dépassé les limites du tolérable pour atteindre un seuil qui désormais défigure le paysage urbain, aussi bien dans le centre qu'ailleurs, dans la périphérie.Le plus dangereux dans la complexité de cette situation est l'atteinte à l'intégrité des terres agricoles, désormais livrées à la merci de personnes qui ne reculent devant rien pour y ériger de somptueuses villas. Les transactions d'achat et de vente de lopins de terre relevant du domaine agricole par des procédés purement informels, sans mesures de dissuasion par les services concernées, a donné plus de souffle à ce phénomène. L'APC a beau signer des arrêtés de démolition, rien n'arrête cette arrogance qui a emporté dans son sillage des espaces entiers de terres agricoles ou appartenant au domaine public. «Pendant qu'on démolit ici, il y a toujours d'autres qui construisent là-bas», s'élève le P/APC. Selon lui, ce phénomène a davantage doublé de férocité lors des semaines ayant précédé les élections présidentielles.Durant cette période lors de laquelle on s'est occupé plus de la préparation de ces dernières que d'autre chose, de nombreuses personnes ont sauté sur l'occasion pour cerner des périmètres et implanter dans la hâte les fondations de leurs futures demeures. Et dire que ce reflexe est depuis toujours connu en pareilles circonstances sans que des mesures dissuasives ne soient prises ! Cela dit, dans la commune de Taher, la lutte contre ces constructions se fait désormais à armes inégales contre des gens encouragés, il est vrai, par le laxisme observé depuis plusieurs années.Le réveil tardif des autorités concernées les a cruellement mis devant la dure réalité qui se fait jour dans le contexte actuel. «On ne peut pas lutter contre ce problème, la situation est très complexe», conclut, en substance, Hafid Boumahrouk. Il faut rappeler que sans être une spécificité exclusive de Taher, ce phénomène, qu'on n'hésite plus à qualifier de dangereux pour les terres agricoles et pour l'urbanisme dans son ensemble, est très répandu dans plusieurs communes de la wilaya, notamment à El Milia, El Aouana, Emir Abdelkader et Jijel.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)