Algérie

Des hauts et des bas


Au moment où les réserves américaines de brut ont reculé la semaine dernière, les cours du pétrole ont maintenu leur hausse jeudi en fin d'échanges européens.En début de soirée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 67,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de mercredi. Ainsi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de février prenait 43 cents à 62,06 dollars. Les cours de l'or noir, qui avait atteint mercredi leur plus haut niveau en clôture depuis décembre 2014, ont continué de grimper jeudi pour atteindre leur plus haut en séance depuis mai 2015 en matinée à 68,27 dollars le baril de Brent et 62,21 dollars le baril de WTI. Quant aux prix, ils se sont stabilisés en cours de séance, alors que les données du Département américain de l'Energie (DoE) ont à peine fait remonter les cours. Avec des raffineries fonctionnant à un rythme particulièrement élevé, les stocks de pétrole brut ont chuté plus fortement que prévu aux Etats-Unis la semaine dernière tandis que les réserves d'essence et de produits distillés ont bondi. Ainsi, les stocks de brut arrêtés au 29 décembre ont-ils reculé de 7,4 millions de barils (contre une baisse de 4,7 millions de barils selon des analystes interrogés par Bloomberg). Ces derniers estiment également que « La cadence des raffineries américaines s'est envolée depuis cet été, quand elles avaient été immobilisées par la tempête Harvey ». Par ailleurs, les raffineries qui vont désormais devoir ralentir pour des travaux de maintenance, font influencer l'accroissement des stocks de brut, a expliqué un analyste. Cela dit, au moment où les investisseurs reprenaient leur souffle, les données du Département américain de l'Energie (DoE), qui ont fait état d'une baisse la semaine dernière des réserves de brut mais d'une hausse de celles de produits distillés, n'ont pas vraiment enthousiasmé les marchés. « L'année a fini sans surprise, avec une divergence entre les deux types de réserve », a noté Stephen Brennock, analyste chez PVM. « La production américaine a repris, et s'approche à nouveau de son record de 9,8 millions de barils par jour », a-t-il ajouté. Par ailleurs, si les prix se sont ressaisis en 2017, notamment avec l'accord de baisse de la production qui lie l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres producteurs, dont la Russie, les groupes privés américains profitent de cette hausse de prix pour relancer des exploitations qui avaient été rendues non rentables par la baisse des prix. Dans ce registre, l'administration Trump a fait part jeudi de son intention d'ouvrir la quasi-totalité des eaux littorales des Etats-Unis. « Le processus va prendre du temps, et n'aura pas d'effet sur l'offre de pétrole dans les deux prochaines années, mais sur le long terme, il sera crucial », a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
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