Le marché des produits alimentaires, notamment les fruits et légumes, reste encore aléatoire et fonctionne au gré des circonstances. D'habitude, les prix s'envolent la première semaine du mois de ramadhan pour ensuite baisser et se stabiliser. Cette année, ça n'a pas été le cas. Le marché a connu des fluctuations et la hausse des prix a duré par rapport aux années précédentes. D'ailleurs, c'est le constat qui a été fait par l'Association de protection et d'orientation du consommateur et de l'environnement (Apoce).« Le premier constat durant ce mois de ramadhan c'est l'instabilité dans les prix », a indiqué Mustapha Zebdi, le président de l'Apoce. Selon lui, la pluie, le transport et la spéculation sont les principaux critères de la loi du marché en Algérie. Aussi, l'absence des marchés de proximité influe sur les prix. Les quelques marchés qui existent ne sont pas suffisants et appliquent des prix inaccessibles aux consommateurs. Le critère qui peut faire basculer cette tendance haussière c'est l'ouverture de marchés de proximité où le citoyen peut s'approvisionner. Plus de 1.000 marchés parallèles ont été éradiqués et n'ont pas été remplacés, c'est ce qui explique la cherté des produits. « Ce manque se répercute sur le prix et la disponibilité », a indiqué Zebdi. Pendant le mois de ramadhan, les prix de certains légumes sont restés élevés comme la tomate (70 DA), les haricots verts (entre 120 et 150 DA), la courgette (entre 80 et 100 DA), le poivron (entre 80 et 90 DA), la pomme de terre (40 à 45 DA).Ces mêmes produits sont, parfois, vendus nettement moins chers dans des camions qu'on trouve généralement dans certains quartiers populaires et au bord de la route. Il est normal que les gens se rabattent, quand ils peuvent, sur ces points de vente parce qu'ils n'ont pas d'autre choix et tant que les produits exposés à la vente ne sont pas rapidement altérables, d'après Zebdi. Quant aux fruits de saison, ils sont restés carrément inaccessibles : la pastèque (80 DA le kg), le melon (130 DA), l'abricot (160 DA), la pêche (200 DA). « A ce rythme, ça risque de devenir un problème de santé publique, si n'est déjà fait, puisque l'OMS recommande la consommation entre cinq et six fruits et légumes par jour », a fait savoir le responsable de l'Apoce. L'Algérien n'a pas les moyens de se permettre cette diversification, selon lui. Il suggère ainsi aux pouvoirs publics qui recommandent de diminuer le taux de sucre dans les boissons gazeuses de réorienter la subvention destinée au sucre dont le prix est plafonné vers les fruits saisonniers.Pour Abdelkader Boucherit, chargé de communication au niveau de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), c'est le manque de production, la multiplicité des intervenants dans la chaîne de distribution et la dévaluation du dinar qui font augmenter les prix. Il recommande aux consommateurs de bien gérer leur porte-monnaie en achetant de petites quantités pour éviter le gaspillage et maîtriser leur budget.
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Posté Le : 04/07/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamila C
Source : www.horizons-dz.com