Algérie

DES HADDAD, DES REBRAB, DES MEDIENE ET DEUX GENERAUX SOUS LA DENT



DES HADDAD, DES REBRAB, DES MEDIENE ET DEUX GENERAUX SOUS LA DENT
Les faits observés chaque jour ont un effet décapant. Aussi paradoxale que puisse être l'indifférence généralisée, l'acceptation de la douleur face aux drames et aux maux qui se propagent semble tenir sans tempérance à une drôle résignation. Tout juste si la majorité ne se confine pas à déblatérer des analyses de curieux savants, prétentieuses les unes comme les autres et qui présentent par un verbiage lassant des issues de crises à bout portant. L'humeur publique est noyée dans l'adoration des noms et des qualificatifs et faute de mieux, la cuisine politique n'a pour seuls ingrédients que des Haddad, des Rebrab, des Mediene et deux généraux à se mettre sous la dent.Entre la cascade d'autobus qui se renversent un peu partout et les kidnappings d'enfants en tous lieux, entre les reconfigurations des équipes de foot et les approximatives explications farouchement assumées du Coran dans les cafés et les salons se glisse provocateur et narquois un fatidique constat. Derrière les fanfaronnades étalées, personne n'a de véritables solutions et tout le monde ou presque brasse du vent.Nombre d'observateurs étrangers avouent ne rien comprendre à l'Algérie. L'un d'entre eux est allé même jusqu'à dire qu'il avait compris qu'il ne fallait pas essayer de comprendre. De tels aveux aussi brutale que spontanée que puisse être leur formulation sont surtout des indicateurs sur une nationale sclérose mentale ancrée.L'incapacité des Algériens à trouver des recettes pour aller vers le progrès oblige à rester au plus bas étage de la réflexion. Elle contraint à rester confiné dans le miroitement des icônes douteuses et contestées pour libérer la politique des ragots et du radotage. Et à ce jeu, les Algériens sont devenus champions. Quelques belles vérités sont de temps à autre suggérées, mais elles demeurent isolées parce qu'elles ne s'imprègnent que rarement des profondeurs d'un peuple et d'un pays.L'incapacité de s'intégrer dans le colossal combat économique mondial de ce nouveau siècle a de quoi tenir et la responsabilité est à partager par tous parce que tous ou presque aux générations qui se sont succédé n'ont eu que la stérilité de la pensée à léguer.Parce que c'est l'art de la resquille et des petites batailles dans les files des souks el fellah qui a longtemps présidé.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)