Un groupe de citoyens habitant le quartier de Chaab-Ersas
et des zones environnantes de Lejdour, Chaaba Elkahla et Bouneffa, ont pris contact avec notre journal hier pour
nous signaler «le calvaire qu'ils endurent en matière de transport urbain» du
fait que les bus qui desservent leurs quartiers à partir de la station Khémisti ont cessé toute activité. « Il y avait au début
trois bus privés qui assuraient la desserte à partir de la station Khémisti de la cité des Combattants», ont-ils expliqué. «Et
après que deux se soient retirés complètement de la ligne il y a de cela
quelques mois, il n'en restait qu'un seul bus. Or, voilà que ce dernier vient
de faire également défection nous laissant à la merci des taxis fraude qui nous
imposent leur diktat». En effet, ces derniers ont sauté sur l'occasion pour
augmenter la course de 25 % du fait que le prix de la place est passé de 2O à 25
dinars. Nos interlocuteurs expliquent que «faute d'avoir une alternative, nous
sommes obligés d'accepter le chantage des fraudeurs». Un autre citoyen qui
travaille dans une administration publique au centre de la ville de Constantine
s'est plaint, lui, des difficultés qu'il endure pour arriver à l'heure à son
service et des problèmes rencontrés avec ses supérieurs, à cause justement du
problème posé par le transport. Une ménagère l'interrompt pour dire que
«quelques fois nous sommes obligés de nous déplacer à pied jusqu'à la gare
routière pour prendre un taxi et rejoindre le centre-ville pour faire nos
provisions, ceci parce que le nombre de taxis fraude est nettement insuffisant
pour satisfaire tous les usagers. Et puis, il y a beaucoup de riverains qui
refusent de se plier aux conditions, parfois humiliantes, imposées par les
clandestins. Nous vivons une situation de misère, surtout en ce mois de carême,
et les autorités doivent trouver une solution à notre cas !».
Contacté hier, l'intérimaire du président de l'association des
transporteurs publics, M. Bougourzi Abdelghani, a confirmé l'absence totale de bus qui
desservent ces quartiers. «Mais la faute incombe aux habitants, a-t-il rétorqué.
Il faut bien dire, a poursuivi M. Bougourzi, que les
riverains qui habitent dans ces quartiers périphériques ont de tout temps
préféré se faire transporter par les taxis de la fraude en délaissant les bus
de transport public qui leur étaient affectés». Le relayant, le chauffeur d'un
bus qui faisait cette ligne a expliqué que lorsqu'il se présentait à la station
terminale il trouvait souvent 5 où 6 taxis fraude stationnés à cet endroit en
train de charger les usagers. «Je restais donc à attendre plus d'un quart
d'heure avant de repartir avec seulement cinq ou six passagers à bord. Cette
situation pénalisante ayant duré, le patron a préféré arrêter de travailler
cette ligne. Voilà pourquoi il n'y a plus de bus pour Chaab-Ersas,
Lejdour et les autres. Nous ne voulons pas travailler
à perte !»
Le responsable de l'association des transporteurs est revenu pour
signaler que cette situation déplorable a été créée par les taxis de la fraude
et tant que ces derniers continuent à opérer à ce niveau sans être inquiétés, les
propriétaires de bus refusent de travailler à perte».
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Posté Le : 08/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A M
Source : www.lequotidien-oran.com