Algérie

Des habitants du Douar Belgaïd protestent Oran



Des habitants du Douar Belgaïd protestent Oran
Les habitants d'une ancienne ferme du douar Belgaïd à Oran continuent de bloquer la route principale qui joint leur localité au nouveau pôle universitaire pour protester contre leur « exclusion des listes des bénéficiaires de recasement dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire ». Deux jours durant, ils ont occupé la voie publique avant de passer à une autre action qui consiste à dresser des tentes afin de passer « le nombre de nuits qu'il faut avant que notre revendication ne soit prise en considération par les autorités locales. Nous avons décidé d'avoir recours à cette action suprême après que toutes nos démarches auprès des services concernés eurent échoué ». Ces mécontents, une vingtaine de personnes environ, ont dressé des barricades dans l'objectif d'attirer l'attention des autorités locales sur cette « injustice que nous subissons de la part des responsables de la daïra qui nous ont exclus des listes tout en relogeant nos voisins », nous dira un jeune qui assure qu'il habite dans cette ferme, en compagnie de sa nombreuse famille, depuis 1997. Lui enjoignant leurs voix, une dizaine d'autres protestataires assurent qu'ils bloquent la route pour dénoncer leur exclusion « arbitraire » des listes de relogement sous prétexte que l'opération ne concerne que les recensés à partir de 2007. Pour donner plus de crédit à leurs déclarations, certains habitants oubliés nous ont exhibé des cartes d'électeurs et des certificats de scolarité faisant état de la scolarisation régulière de leurs enfants. Devant cet état de fait, ils considèrent que cette opération de relogement s'est faite dans le brouillard si bien que, selon eux, « il ne s'est agi, ni plus ni moins, que d'un recasement à deux vitesses qui lèsent ceux qui ne savent pas à quelle porte frapper. Normalement, tous les occupants devaient être logés à la même enseigne », protestent-ils. A rappeler qu'une instruction du wali d'Oran exige des chefs des commissions de relogement de ne prendre en considération que les occupants des bidonvilles et autres habitats précaires installés avant l'année 2007. Cette ancienne ferme, qui date de l'ère des domaines autogérés, abrite plusieurs familles venues des wilayas limitrophes et qui ont fui les affres du terrorisme qui sévissait durant la décennie rouge.


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