Les habitants du lieu-dit Mal'aab Siouda un bidonville qui comptait à peine une dizaine de baraques, ont déposé plainte contre l'APC de Souk-Ahras pour amener cette dernière à revoir certaines démarches entreprises par le premier édile de la ville dans l'opération de relogement des 20 familles concernées.Berreh Boudjemaâ, le président de l'association du quartier a déclaré à ce sujet : «L'APC de Souk-Ahras, a déplacé 35 familles d'un autre bidonville, en l'occurrence celui de Djebel Lahmar, distant de plusieurs kilomètres de notre cité pour les inclure dans la liste des 20 postulants authentiques au logement rural (?.) cette acrobatie est destinée à arranger des étrangers, attributaires, de surcroit, de logements sociaux et autres lots de terrain au détriment de nos familles».Le porte parole des protestataires estime que les 35 nouveaux venus auraient procédé à un deal avec les édiles de la commune, lesquels auraient consenti au déplacement du site initial où devaient être implantées les constructions rurales, et ce en contre partie de quelques parcelles de terrains épars que certaines personnes mal intentionnées auraient payé dans l'informel.Notre interlocuteur et tous ses accompagnateurs n'ont pas lésiné sur les mots pour révéler plusieurs anomalies notamment l'implantation du lieu où doivent être bâties les nouvelles bâtisses entre deux carrières dont le sol est des plus fragiles, la tentative de destruction d'au moins 100 arbres fruitiers et d'autres prises de décision hâtive dont l'ordre de déloger les habitants de leurs baraques sans que cela ne soit accompagné d'un relogement même provisoire.Autant de procédés que les plaignants qualifient d'«illégaux» et mus d'«arrières pensées mercantiles» pour les élus communaux. Contacté, par téléphone, un membre de l'exécutif communal a déclaré ceci : «Le relogement des habitants des constructions précaires ne peut en aucun cas être conditionné par le choix du site ni encore des autres familles qui vivent dans les mêmes conditions et aspirent, de ce fait, à améliorer leur situation au même titre que les autres demandeurs de logement».Concernant l'existence dans la liste des nouveaux venus de personnes qui auraient bénéficié des autres formules du logement où ceux qui sont à l'abri du besoin, l'élu municipal a indiqué, allusivement, que c'est la tâche des services de sécurité et ceux de l'administration. Concernant «le deal» cité plus haut, il évitera de répondre.
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Posté Le : 01/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abderrahmane Djafri
Source : www.elwatan.com