Algérie

Des habitants de Mohammadia appellent à son application : «Où est passée la loi n°11-10 du code communal '»



Plusieurs citoyens de la commune de Mohammadia ont tenu à afficher leur mécontentement quant à la situation qui pénalise, de leur avis, le développement au sein de leurs cités.En effet, ces collectifs de résidents désapprouvent la manière avec laquelle les responsables locaux prennent en charge la gestion des biens communs. Selon eux, «la majorité des projets inscrits depuis quelques années n'ont toujours pas été concrétisés», déclarent d'emblée les contestataires.
De l'avis de ces habitants, l'origine des problèmes qui caractérisent leur quotidien est «l'opacité totale» du bureau de l'exécutif communal dans la communication et la consultation de la population. «Nous déplorons le fait que la communication est totalement rompue entre les responsables et le citoyen de notre commune.
Depuis quelques mois, nous, en tant que citoyens consciencieux pour le devenir de notre localité, avons demandé l'application de la loi n°11-10 du code communal afin de lever cet écueil entre l'administration et les habitants», dira Yazid Zighem, l'un des représentants du collectif. Notre interlocuteur estime que les responsables de la mairie vont à l'encontre des lois qui régissent la commune.
Il va jusqu'à expliquer la disposition de l'article 11 du code de la commune qui stipule que «l'APC prend toute mesure pour informer les citoyens des affaires les concernant et les consulter sur les choix des priorités d'aménagement et de développement économique, social et culturel dans les conditions définies par ladite loi», explique-t-il en s'appuyant sur les dispositions de l'article 14 qui dit que «Toute personne peut consulter les extraits des délibérations de l'APC ainsi que les arrêtés communaux. Toute personne ayant intérêt peut également en obtenir copie totale ou partielle à ses frais, sous réserve des dispositions de l'article 56».
Une loi qui fait grandement défaut
Selon les contestataires, cette loi du code communal fait grandement défaut et constitue, de fait, une pomme de discorde. «Cet article de loi, légiféré en 2011 et qui consiste en la participation du citoyen aux affaires de la gestion communale permet à celui-là même d'être directement concerné par les décisions des autorités communales de s'exprimer sur des affaires qui concernent directement son espace de vie».
Pour Yazid Zighem, «cette loi non appliquée nous pénalise tous. C'est dire qu'il y a de cela quelques mois, un des citoyens de notre commune a été exclu de la session plénière du conseil municipal car il s'est juste emporté contre l'approbation d'un projet. Pourtant, l'article 68 du code communal lui permet ce privilège», indique M. Zighem.
Outre cela, les résidents de cette cité, signataires d'une pétition, ont déploré, par ailleurs, le fait que l'apc avait entamé une nouvelle dénomination des rues et quartiers de la commune sans les consulter. «Nous nous sommes levés un beau jour avec la surprise de voir nos quartiers changer de noms (noms de chouhada). On aurait aimé être consultés dans ce sens afin de contribuer à cette initiative. Maintenant, c'est le branle-bas de combat qui s'impose pour rectifier tous nos papiers administratifs», regrettent-ils.
Les plaignants vont jusqu'à dire que cette loi (11-10) est la source de tous les maux, si bien que son application réglera bien des choses.
Ils illustrent le cas de la cité Méditerranée où les habitants contestent la platitude dans la réalisation des projets d'aménagement, d'espaces verts dont la qualité des travaux laisse à désirer et les équipements publics qui font défaut.
A ce titre, ils ont formulé une liste exhaustive de requêtes (15 points) non satisfaits à ce jour. Parmi cette série de doléances, il y a la construction jugée «illicite» dans une antenne de la Seaal malgré un arrêté de la daïra de Dar El Beida, la réfection des routes et les trottoirs au quartier Enema, la gestion des déchets ménagers, entre autres le non-accomplissement des réalisations des structures sportives de proximité, la distribution «douteuse» des 100 locaux du président, l'élagage des arbres, les parkings, le manque d'éclairage, lit-on dans le courrier adressé à l'apc en date du 10 novembre 2019. El Watan a tenté de joindre le p/apc M. Aroudj, en vain.
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