Des habitants de Boulanger et Ras El Aïn dénoncent

Les immeubles en péril, un danger pour les enfants Dans le cadre du programme de relogement des familles habitant dans des immeubles en péril, près de 800 familles ont bénéficié de nouveaux logements mais les bâtisses évacuées présentent aujourd’hui un réel danger…Les immeubles concernés ont été évacués et des démolitions partielles y ont été opérées afin de dissuader d’autres familles de s’y installer, question de les épargner du danger de mort. Or le danger de ces immeubles épaves demeure toujours. Ils sont, rappelons-le, 94 immeubles en ruine évacués à travers la ville d’Oran. La majorité de ces immeubles sont accessibles et constituent un danger pour les enfants qui y trouvent le meilleur endroit pour jouer ou pour les jeunes qui s’y réfugient pour prendre quelques joints, des bières ou jouer au domino durant les soirées ramadanesques. Dans le quartier de Boulanger, à la rue Boumedel Abed ex-Moncip, les riverains se plaignent. M.D. Younès, un père de famille dira à ce propos «L’immeuble numéro 28 a été évacué des familles qui y résidaient et tous les voisins sont contents mais si ces familles ont été sauvés du danger, que représente cet immeuble en ruine, nous n’en sommes pas épargnés». Notre interlocuteur a expliqué que les enfants s’aventurent dans cet immeuble pour jouer, malgré les réprimandes de leurs parents. L’on apprendra que les services de la commune ont été interpellés à ce propos. L’on apprendra que la situation est la même à travers les quartiers d’Oran. A Ras El Aïn, à titre d’exemple, le sous-sol d’un immeuble en ruine est devenu le terrain de jeu des enfants pendant le mois de ramadan. Selon les habitants de ce quartier, ce sous-sol était devenu, peu de temps après son évacuation, un lieu de beuveries et un endroit de rencontres pour les couples. A leur tour, les habitants de Ras El Aïn interpellent les services compétents pour procéder à la démolition totale de ces immeubles laissés en épaves. Il faut savoir que la majorité de ces immeubles sont des biens privés et leur démolition revient à la charge du propriétaire qui, généralement, sont de nombreux héritiers. Soulignons, par ailleurs, que des mises en demeure ont été adressées par les services habilités relevant de la daïra d’Oran à ces propriétaires, justement pour activer la démolition totale des immeubles en péril. Hafida B.