Algérie

des généraux et des colonels désertent l'armée syrienne



des généraux et des colonels désertent l'armée syrienne
Est-ce le début de la fin pour le régime syrien ' La question se pose d'autant avec cette soudaine cascade de désertions des rangs de l'armée syrienne, mais aussi celle d'un vice-ministre du Pétrole. En effet, une dizaine d'officiers de haut rang de l'armée syrienne, dont plusieurs généraux et colonels, ont déserté hier leurs rangs et sont arrivés en Turquie, a rapporté l'agence officielle turque Anatolie. Parmi eux, quatre généraux et deux colonels notamment se trouvaient à  Damas, Homs (centre) et Lattaquié (nord-ouest), a précisé l'agence turque, citant des sources locales en Turquie. Un responsable de l'opposition syrienne à  Paris, Fahd Al Masri, a souligné à  l'AFP que d'autres officiers supérieurs avaient également déserté l'armée et s'étaient réfugiés en territoire turc. Au total, «six généraux de brigade, quatre colonels, un lieutenant-colonel, un commandant et une femme lieutenant ont fait défection ces dernières 48 heures et se sont réfugiés en Turquie, dans un camp pour officiers déserteurs», a affirmé M. Masri, conseiller au Conseil militaire révolutionnaire supérieur. Ces militaires se trouvaient à  Damas, Homs (centre) et Lattaquié (nord-ouest), a précisé l'agence, citant des sources locales en Turquie où quelque 12 000 Syriens ont trouvé refuge depuis mars 2011, déclenchement de la révolte antirégime en Syrie. C'est là un développement qui sonne le déjà-vu et entendu en Libye d'El Gueddafi.  Un responsable turc, dont le pays s'est clairement positionné contre le régime d'Al Assad, avait annoncé hier l'arrivée de ces militaires déserteurs de l'armée syrienne. «Ces derniers jours, 234 Syriens, dont deux généraux, un colonel et deux sous- officiers, qui ont fui les conflits dans leur pays, sont arrivés à  Reyhanli, petite ville turque située à  la frontière syrienne», a indiqué le sous-préfet de cette localité, Yusuf Güler, cité par Anatolie, sans préciser de date. Plusieurs d'entre eux «sont de la province d'Idleb», à  la frontière turque, où des troupes ont été envoyées pour une éventuelle offensive contre les rebelles, a annoncé Fahd Al Masri. L'exode en Turquie Ils vont «se rallier» à  l'Armée syrienne libre (ASL) du colonel déserteur Riad Assaad, et au Conseil militaire révolutionnaire supérieur, créé par le général déserteur Moustapha Al Cheikh, selon lui. La militaire est la première femme à  faire défection. Mais selon des militants, les défections doivent àªtre plus importantes en nombre et en grades pour ébranler l'armée, toujours fidèle au régime de Bachar Al Assad qui réprime dans le sang depuis un an une révolte populaire sans précédent. Pour autant, M. Masri estime que ces défections ne pourront «avoir du poids que lorsque des brigades et divisions entières comptant des milliers de soldats et d'officiers déserteront l'armée». «Cela n'arrivera pas tant que la communauté internationale hésite à  imposer un embargo aérien et à  armer (les rebelles)». «Parier sur d'importantes défections au sein de l'armée est très difficile (...) C'est une armée idéologique dans le sens où tous les officiers sont membres du parti Baath» au pouvoir, a expliqué Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).      Que faire pour arrêter le massacre ' Et d'ajouter : «La loyauté au régime est très grande, la peur aussi, d'autant plus que des milliers de soldats sont emprisonnés. Ceux-là, on n'en parle pas.» Preuve que la machine de guerre d'Al Assad garde encore intacte sa capacité de nuisance, près d'une quarantaine de personnes ont été tuées hier dans de nouvelles violences survenues à  travers toute la Syrie. Intervenant à  la veille de la visite à  Damas de l'émissaire international Kofi Annan, ce massacre prouve que le régime ne compte pas son entreprise génocidaire aussi longtemps que Moscou et Pékin lui assurent leur parapluie. Et au milieu de ces tueries, et comme tous les vendredis depuis mars 2011, des dizaines de milliers de Syriens hostiles au pouvoir en place sont descendus dans les rues, notamment à  Alep (nord) qui a connu sa plus grande mobilisation depuis un an, selon l'OSDH Pas sûr donc que l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, puisse aboutir à  un «règlement politique». Entre la répression féroce opposée par le régime et la détermination des manifestants à  n'accepter aucune solution qui maintiendrait Bachar Al Assad à  son poste, le fossé se creuse chaque jour un peu plus.


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