Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) tiendra son Majliss Echoura (conseil consultatif) cette semaine à Alger, sous la présidence de Abou Djerra Soltani. La session ordinaire de l’organe consultatif de cette formation islamiste, membre du gouvernement, prendra trois jours (les 3, 4 et 5 juillet prochain) pour examiner les trois points qui seront inscrits à son ordre du jour : la politique générale du parti, la politique éducative ainsi que le règlement intérieur.
Il faut dire que cet ordre du jour devait être initialement traité le jour du dernier congrès de la formation de Soltani, mais a été différé en raison de la situation de blocage vécue lors de ce rendez-vous organique. Le congrès, qui devait durer en effet trois jours, s’est étalé sur cinq jours.
La prolongation des assises du MSP était liée à une situation anarchique qui a jalonné l’ensemble des étapes du congrès et rendue possible grâce à des brèches dans le règlement intérieur. Conscients de cela et ayant en mémoire les blocages vécus lors du congrès, les membres de la direction du MSP entendent tirer les leçons de cette situation. Première chose à revoir donc dans le règlement intérieur est la commission de discipline du parti. “La commission n’a pas joué son rôle lors du congrès en ce sens qu’il y a eu d’importants cas d’indiscipline et de dépassements qu’elle n’a pas su régler”, explique un cadre du parti, notant que “si la commission était intervenue, elle aurait empêché beaucoup de dérives”. C’est donc pour cette raison que la direction du parti compte introduire des modifications au règlement intérieur de telle façon à donner plus de responsabilité et de prérogatives à la commission de discipline. En ce sens qu’en cas de faute ou de manquement à la rigueur et à la discipline du parti, la commission “jouera pleinement son rôle à travers la sanction”. Cette démarche mettra donc de l’ordre dans le fonctionnement du parti. L’autre changement qui interviendra dans le règlement intérieur du MSP concerne les attributs du bureau national et de la commission de préparation du congrès. Ce changement trouve son fondement dans ce qui s’est également passé lors du dernier congrès du MSP. En effet, une cacophonie indescriptible a entaché la préparation des assises de cette formation politique. Ceci pour une raison simple : il y avait un bicéphalisme dans la préparation du congrès.
Deux entités s’étaient partagé la préparation du congrès, mais sans que cela ne soit défini à travers un cadre réglementaire : d’un côté, la commission de préparation du congrès issue de l’ancien Majliss Echoura et acquis au candidat Abdelmadjid Menasra et, de l’autre, le bureau national dont les animateurs soutenaient le candidat Abou Djerra Soltani. L’opposition des soutiens de ces deux candidats a empêché le déroulement du congrès dans des conditions normales. Ce qui veut dire qu’à chaque initiative, il y avait blocage parce que le congrès était régi par deux organes portant deux candidats opposés. D’où la nécessité de réglementer les choses de manière à permettre à un candidat quel qu’il soit de trouver des conditions normales pour la présentation de sa candidature.
Quoi qu’il en soit, le mouvement de Soltani entend réglementer les choses pour permettre au parti de fonctionner dans la sérénité en prévision des échéances qui s’annoncent à l’horizon.
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Posté Le : 28/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadia Mellal
Source : www.liberte-algerie.com