Algérie

Des funérailles à la hauteur de la grandeur de l'homme Ali Kafi inhumé à El Alia



Des funérailles à la hauteur de la grandeur de l'homme Ali Kafi inhumé à El Alia
Depuis le milieu de la matinée, de nombreuses personnalités s'y sont donné rendez-vous pour cet ultime hommage à celui qui fut à la fois un moudjahid de la première heure, mais qui, en se convertissant dans une carrière diplomatique, a continué à rendre service au pays. Quelques-uns de ses anciens compagnons comme Lamine Khane et Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA ont presque les mêmes mots pour louer les qualités d'un homme qui a accompli son devoir pour libérer le pays avant d'assumer ses responsabilités à un moment ou la situation était critique. C'est cette fidélité à l'Algérie qui revient comme un leitmotiv chez de nombreuses personnes, venues du Constantinois. Une haie d'honneur de la garde républicaine rendit les honneurs au défunt en entonnant une marche funèbre. Dans le cortège qui accompagna l'ex-président du HCE en avançant à pas lents vers le Carré des martyrs, aux côtés du président de la République, les principaux responsables de l'Etat, notamment le président du Conseil de la nation, M. Bensalah, le président de l'APN, M. Ould Khelifa, le Premier ministre, M. Sellal, le président du Conseil constitutionnel, M. Bélaïz. On pouvait voir aussi dans les travées d'El Alia de nombreux cadres de l'Etat, des élus, d'anciens Premiers ministres qui ont côtoyé le défunt, à l'instar de Rédha Malek ou Belaïd Abdeslam, de nombreuses figures de la classe politique comme Soltani, Hamrouche, Ouyahia et des moudjahidine dont le responsable de l'ONM. De nombreux membres de gouvernement (Medelci, Daho Ould Kablia, Ghlamallah, Benbada,...) ainsi que le président de la RASD et des diplomates en poste à Alger étaient, également, présents. Dans son oraison funèbre, M. Mohamed Cherif Abbes, le ministre des Moudjahidines a retracé sur un ton solennel la longue carrière de Kafi qui, dira-t-il « est un des héros de l'Algérie qui a côtoyé de grands noms comme Bentobal, Didouche, qui symbolisent la grandeur de la révolution de Novembre ». Le ministre a rappelé le moudjahid qui a étudié à la Kettania de Constantine puis à la Zitouna avant de répondre à l'appel de la patrie. « L'homme, qui est de la trempe des héros, a souffert dans les maquis » puis, « fut cet ambassadeur qui a raffermi les liens avec les pays frères et l'homme du dialogue qui savait écouter sans imposer son point de vue et qui n'a jamais renoncé à relever les défis dans les postes qu'il a occupés », poursuivra M. Abbes. Il évoquera, également, « sa mission de sauvetage de l'Algérie à des moments ou soufflaient les vents de l'adversité pour faire retrouver au pays sa stabilité et renouer avec le développement ». Enfin, il a souligné son soutien « à la politique de réconciliation du président de la République ». Des salves ont été, par ailleurs, tirées par un détachement de la Garde républicaine en hommage au défunt. Le cérémonial funéraire était à la hauteur de la place que l'ancien chef de la Wilaya II, a occupée dans l'histoire puis dans les structures de l'Algérie indépendante. La famille, notamment les enfants du défunt, à qui le président de la République, qui a lu la Fatiha d'usage en de telles circonstances, a présenté ses sincères condoléances et offert un emblème en guise de reconnaissance de l'Algérie pour son rôle, se sont montrés très touchés par la dimension de cette cérémonie à la grandeur de l'homme. Après celles réservées aux présidents Ben Bella et Chadli Bendjedid, l'hommage de l'Algérie à un des dirigeants de sa révolution et de l'Etat témoigne d'une considération à ceux qui l'ont libérée et bâtie.


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