Des fuites sur un complot américano-qatari pour diviser l'Arabie Saoudite

L'ancien Premier ministre qatari, cheikh Hamad ben Jassem a reconnu avoir oeuvré avec les Etats-Unis pour diviser l'Arabie Saoudite et renverser la famille royale dans ce royaume.Dans une vidéo postée sur youtube, Jassem a dit : «Nous avons toujours oeuvré pour posséder une force qui fait peur aux Saoudiens. Nous savons que nous sommes incapables de le faire, pour cette raison, nous avons recouru aux Américains pour conclure un accord sur la mise en place de bases militaires sur les territoires qataris». Les propos du responsable qatari sont survenus lors d'une rencontre avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, quelques années avant l'éclatement de l'insurrection qui a ravagé la Libye en 2012. Hamad ben Jassem lui a dit : «Nous utilisons les Israéliens pour amoindrir les pressions saoudiennes sur les Américains contre nous. Un volcan frappera la région et l'Arabie Saoudite connaitra une révolution, bon gré mal gré». Et de révéler la stratégie américaine dans ce pays : «Les Américains adoptent une stratégie selon laquelle l'Arabie doit être divisé en trois pays: les wahhabites et les extrémistes à Najd (centre), une région pauvre en ressources pétrolières, le deuxième pays est celui du Hijaz, dans lequel se trouvent la Mecque et la Médine (riche en pétrole), et le troisième pays est as-Sharqiya, qui renferme la partie majeure de la production du pétrole». «Pourquoi existe-t-il alors deux journaux, le premier s'appelle le Hijaz et le deuxième as-Sharqiya '», s'est interrogé Hamad à l'adresse du défunt Kadhafi. Cheikh Abdel Aziz ben Khalifa al-Thani, ancien ministre et oncle du cheikh Tamim ben Mohamad, le prince du Qatar, a révélé mardi un complot israélo-britannique avec des fonds qataris qui a «détruit les pays arabes» et qui vise les pays du Golfe, assurant que le prince Hamad et le cheikh Hamad ben Jassem dirigent toujours les affaires du pays et à leur tête la politique extérieure. Cheikh Abdel Aziz serait derrière la nouvelle fuite aussi, et ceci reflète l'ampleur des différends qui dominent la famille royale à Doha. Hamad a souligné que les britanniques lui ont affirmé qu'ils vont soutenir la famille royale jusqu'au dernier moment, parce que l'alternative sera les islamistes extrémistes. Nous ne voulons pas que les islamistes prennent les rênes du pouvoir là-bas. Et d'ajouter : «Nous avons réussi à éliminer une bonne partie de la domination saoudienne sur la région du Golfe, et nous travaillons avec les Américains pour amoindrir le poids saoudiens à l'intérieur de la Ligue arabe».