Des forces islamistes appellent à la formation de "comités populaires" MAINTIEN DE L'ORDRE EN EGYPTE

Des forces islamistes égyptiennes ont appelé à la formation de comités populaires pour maintenir l'ordre et faire face à ce qui est appelé la «contre-révolution» après l'entame de la grève de la police rejetée par les Frères musulmans. Les Frères musulmans et leur parti «construction et développement», des dirigeants salafistes et la parti «Ennour» ont indiqué que les comités populaires auxquels ils ont appelé seront composés de bénévoles et mis à la disposition du ministère de l'Intérieur avec l'objectif de maintenir l'ordre.
Ils ont précisé à ce propos, que l'abandon par la police de leur mission sécuritaire et la poursuite de la grève étaient un «soutien à la contre-révolution». Les comités populaires «seront indispensables pour contrecarrer les actes de sabotage», a affirmé le conseiller médiatique du parti «construction et développement», Khaled Echarif. Le parti Ennour (salafiste), deuxième plus grand parti sur la scène politique égyptienne, avait annoncé la formation de comités populaires en cas de retrait de la police dans les différents gouvernorats et la création d'une chambre centrale pour leur gestion.
D'autre part, le porte parole du groupe des Frères musulmans qui détiennent les rênes du pouvoir en Egypte, avait annoncé samedi au terme d'une réunion du bureau d'orientation, que le groupe «n'envisageait pas de constituer des comités populaires à l'instar d'autres partis politiques». Le maintien de l'ordre et la protection du citoyen étaient du ressort du ministère de l'Intérieur, a-t-il argué. Le parti égyptien démocratique a rejeté quant à lui, l'idée de demander aux forces islamistes de former des comités populaires pour le maintien de l'ordre. Un membre de la haute instance du parti, Ali Zidane, s'est interrogé sur le motif de ces propositions formulées par ces groupes accusés d'actes de violence perpétrés par le passé.
Lors d'une conférence de presse hier, le ministre égyptien de l'Intérieur Mohamed Ibrahim, a déclaré que le ministère rejetait toute idée de milices en Egypte et toute forme d'intervention dans les affaires du ministère de l'Intérieur, appelant les forces politiques à tenir la police à l'écart des conflits politiques.