Algérie

Des fleurs pour les migrantes subsahariennes


Une opération de solidarité en direction des réfugiés subsahariens se trouvant à Oran a été organisée, jeudi dernier, par le Croissant-Rouge algérien, avec la participation traditionnelle de la Direction de l'action sociale (DAS), de l'Union nationale de la femme algérienne (UNFA) et des Scouts musulmans algériens (SMA). Une caravane, constituée de plusieurs véhicules transportant des bénévoles et des dons à distribuer aux migrants africains, s'est rendue à plusieurs endroits de la wilaya connus pour être des lieux de prédilection des Subsahariens où ils ont distribué des packs alimentaires, des vêtements et quelque 200 colis contenant des jouets pour les enfants. Journée des droits de la femme oblige, les Subsahariennes se sont même vu offrir des fleurs. Le convoi s'est notamment arrêté à Boulanger, à El-Hamri, à Maraval, à Aïn El-Beïda et au boulevard Millénium où des centaines de migrants, hommes, femmes et enfants, ont l'habitude de solliciter la générosité des passants, souvent à proximité des intersections et à l'emplacement des feux tricolores où il arrive que des gamins, pieds nus, mettent leur vie en danger en slalomant entre les voitures.Ce n'est pas la première fois que le Croissant-Rouge algérien, la DAS ou des associations caritatives organisent des actions de solidarité envers les réfugiés subsahariens ou syriens même si les besoins de ceux-ci dépassent le cadre de la distribution de repas chauds et de vêtements.
À Oran, les actions de solidarité ponctuelles, menées par les autorités locales ou le mouvement associatif, sont multiples et visent aussi bien les réfugiés que les sans-abris algériens qui squattent les trottoirs des grandes artères.
Mais il reste qu'elles sont insuffisantes au regard du nombre impressionnant de réfugiés et des besoins exprimés, et nécessitent une réflexion autour d'une plus large prise en charge incluant notamment la scolarisation des enfants ou la couverture sanitaire. La caravane de solidarité de jeudi intervient quelques jours après les accusations lancées à partir de Tunis par Human Rights Watch, selon lesquelles, les autorités algériennes maltraitent les réfugiés subsahariens. "L'Algérie rafle et déporte les migrants de façon dégradante et les prive de leur droit à voir leur situation étudiée de façon individuelle", a, en substance, affirmé l'ONG dans un communiqué en soutenant que "les autorités algériennes ont procédé à des rafles de centaines de personnes d'Afrique subsaharienne depuis janvier 2018, dont des femmes et des enfants, et expulsé beaucoup d'entre elles vers le Niger", en les privant de "leur droit de contester leur détention et leur possible expulsion".
S. Ould Ali
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