Algérie

Des femmes manifestent à Berriane


Une première dans la commune de Berriane, wilaya de Ghardaia, des femmes sont sorties, mardi dernier vers dix heures du matin, dans la rue pour manifester leur colère contre les arrestations qualifiées «d'arbitraires» de certains de leurs enfants ou maris et demander à ce que la lumière soit faite sur leur cas.

Elles étaient plus d'une trentaine de mères et épouses de personnes appréhendées lors des dernières émeutes de Berriane et qui ont protesté publiquement contre la situation de leur proches détenus.

Dans un communiqué, parvenu à notre rédaction, daté du 29 juillet, intitulé «cris de mères des détenus de Berriane», les signataires de ce communiqué adressé aux autorités locales, P/APC, Chef de daïra, et le procureur de la République, dénoncent les arrestations effectuées de façon «arbitraire», selon elles, «de personnes qui ne sont pas impliquées dans les évènements de Berriane et qu'il n'existe aucune preuve contre elles. Certaines de ces personnes sont victimes de règlement de compte». Pour ces manifestantes, «ces arrestations faites anarchiquement sont justifiées par le retour au calme».

Exprimant leur colère contre cet état de fait, ces femmes soulignent que «le plus grave est que toutes ces poursuites et détentions de plusieurs personnes ont été faites sur la base de simples dénonciations ou accusation sans aucune preuve palpable. Des délits graves ont été imputés à ces individus arrêtés».

En plus de ce cri de détresse lancé, ces mères et épouses dénoncent la situation catastrophique qu'endurent tous les sinistrés casés dans les établissements scolaires sans une prise en charge. «Les familles de ces détenus vivent le calvaire de deux côtés. D'un côté, elles ont perdu l'un de leur proche et de l'autre, elles ont été chassées de leurs demeures saccagées lors des émeutes», crient ces femmes dans leur communiqué. Les manifestantes demandent fermement aux pouvoirs publics de les «informer du sort réservé à leurs enfants et de mettre fin à l'injustice». Elles demandent aussi des enquêtes sur les évènements de Berriane et la poursuite des vrais criminels qui sont derrière. « Le sentiment d'injustice», diront-elles, «développe de la haine et conduit au pourrissement de la situation. Le retour au calme est conditionné par une vraie justice», concluent les femmes dans leur communiqué.


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