Algérie

Des femmes exceptionnelles



Barakah, Oum Ayman, que Dieu l’agrée Une nuit, les mécréants bloquèrent les routes conduisant à la maison d’Al-Arqam où le Prophète rassemblait ses Compagnons régulièrement pour leur apprendre les enseignements de l’Islam. Barakah fut chargée de transmettre au Prophète une information urgente de la part de Khadija. Elle risqua sa vie en essayant d’atteindre la maison d’Al-Arqam. Lorsqu’elle arriva et transmit le message au prophète, il sourit et lui dit : « Tu es bénie, Oum Ayman. Sûrement tu as une place au Paradis. «Une fois Oum Ayman partie, le Prophète regarda ses Compagnons et demanda : « Si quelqu’un parmi vous désire épouser une femme des gens du paradis, qu’il épouse Oum Ayman. «Tous les Compagnons demeurèrent silencieux et ne dirent mot. Oum Ayman n’était ni belle ni attirante. Elle avait à l’époque environ cinquante ans et paraissait plutôt fragile. Zayd ibn al-Harithah - qu’Allah l’agrée - s’avança cependant et dit : « Messager de Dieu, je me marierai avec Oum Ayman. Par Dieu, elle est mieux qu’une femme gracieuse et belle.» Zayd et Oum Ayman se marièrent et furent bénis par la naissance d’un fils qu’ils nommèrent Oussama. Le Prophète aimait Oussama comme son propre fils. L’embrassait et le nourrissait lui-même. Les musulmans disaient : « Il est le fils bien-aimé du bien-aimé». Dès le plus jeune âge, Oussama se distingua au service de l’Islam et plus tard le Prophète lui confia de lourdes responsabilités. Lorsque le Prophète émigra vers Yathrib, qui serait connue plus tard sous le nom de Médine, il laissa Oum Ayman à La Mecque pour s’occuper de certaines de ses affaires en son foyer. Finalement, elle émigra vers Médine par ses propres moyens. Elle fit le long et pénible voyage à travers le désert et le terrain montagneux à pied. La chaleur était accablante et les tempêtes de sable lui cachaient la route mais elle persista, portée par son amour profond et son attachement pour le Prophète. Lorsqu’elle arriva à Médine, ses pieds étaient endoloris et enflés et son visage était couvert de sable et de poussière. (O Oum Ayman ! O ma mère ! ) Il y a pour toi une place au Paradis ! « s’exclama le Prophète lorsqu’il la vit. Il essuya son visage et ses yeux A Médine, Oum Ayman joua un rôle prépondérant dans les affaires des musulmans. A Uhud, elle distribua de l’eau aux assoiffés et s’occupa des blessés. Elle accompagna le Prophète à certaines expéditions, à Khaybar et Hounayn par exemple. Son fils Ayman un Compagnon dévoué du Prophète tomba martyr à Hounayn dans la huitième année après l’hégire. Le mari de Barakah, Zayd, fut tué à la batailla de Mouatah en Syrie après une vie de bons et loyaux services rendus au Prophète et à l’Islam. Barakah à cette époque avait environ soixante-dix ans et demeurait la plupart du temps chez elle. Le Prophète - sur lui la grâce et la paix - accompagné d’Abou Bakr et Omar lui rendait souvent visite et lui demandait : « (Ô Mère !) Vas-tu bien ? « Et elle lui répondait: «Je vais bien, Ô Messager de Dieu aussi longtemps que l’Islam se porte bien.» Après que le Prophète mourut, on vit souvent Barakah, les yeux en larmes. On lui demanda un jour: «Pourquoi pleures-tu ?». Elle répondit : «Par Dieu, je savais que le Messager de Dieu mourrait un jour mais je pleure maintenant parce qu’il a été mis un terme à la Révélation.» Barakah était unique dans le sens où elle fut la seule à être aussi proche du Prophète tout au long de sa vie, de sa naissance à sa mort. Sa vie fut entièrement consacrée au service du foyer du Prophète. Elle mourut durant le Califat de Othman, qu’Allah l’agrée. Ses racines étaient inconnues mais sa place au Paradis, elle, est assurée. Suite et fin


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)