Algérie

Des femmes exceptionnelles



Barakah, Oum Ayman, que Dieu l’agrée Lorsque Mohamed eut atteint 6 ans, sa mère décida de se rendre sur la tombe de son mari, Abdallah, à Yathrib. A la fois Barakah et Abd-Al-Mouttalib tentèrent de l’en dissuader. Toutefois Amina était déterminée. Un matin, ils se mirent en route - Amina, Barakah et Mohamed, tous trois installés sur un palanquin monté sur un grand chameau faisant partie d’une imposante caravane en partance pour la Syrie. Afin de protéger le tendre enfant de toute tristesse et de toute inquiétude, Amina dissimula à Mohamed le fait qu’ils faisaient ce voyage pour voir la tombe de son père Abdallah.La caravane se déplaça à vive allure. Barakah tenta de consoler Amina dans l’intérêt de son fils. La plupart du temps durant le voyage, l’enfant dormait avec ses bras autour du cou de Barakah. La caravane mit dix jours à atteindre Yathrib. Le jeune Mohamed fut confié à ses oncles maternels du clan des Banou Najjar le temps qu’Amina puisse se rendre sur la tombe d’Abdallah. Chaque jour durant quelques semaines, elle se recueillit ainsi sur la tombe de son défunt mari. Elle était inconsolable, consumée de tristesse. Sur le chemin de retour vers la Mecque, Amina tomba sérieusement malade. A mi-chemin entre Yathrib et la Mecque, à un endroit appelé Al-Abwa, ils s’arrêtèrent. La santé d’Amina se détériora rapidement. Une nuit très sombre, une très forte fièvre la gagna. Elle appela Barakah d’une voix étouffée. Barakah raconte : «Elle murmura à mon oreille : Ô Barakah, je vais bientôt quitter ce monde. Je te confie mon fils Mohamed. Il a perdu son père alors qu’il était encore dans mon ventre. Le voici qui perd sa mère sous ses propres yeux. Sois une mère pour lui, Barakah, et ne le quitte jamais. «Mon cœur se brisa à ces mots et je ne pus contenir mes sanglots et mes gémissements. L’enfant fut affligé par mes cris et se mit à pleurer. Il se jeta dans les bras de sa mère et se cramponna à son cou. Elle rendit son dernier soupir puis fut silencieuse à jamais.» Barakah pleura. Elle pleura amèrement. Elle creusa de ses propres mains une tombe dans le sable. Elle y enterra Amina et la mouilla de toutes les larmes que son cœur pouvait encore contenir. Barakah retourna à la Mecque avec l’enfant désormais orphelin et le plaça sous la protection de son grand-père. Elle demeura à ses côtés dans cette demeure afin de s’occuper de lui. Lorsque Abd Al-Mouttalib mourut deux ans plus tard, elle se rendit avec l’enfant à la maison de son oncle Abou Tâlib et continua à veiller au moindre de ses besoins jusqu’à qu’il atteigne l’âge adulte et qu’il épouse la dame Khadîjah- qu’Allah l’agrée. Barakah demeura ensuite avec Mohamed et Khadîjah qu’Allah l’agrée dans une maison appartenant à Khadîjah. «Je ne l’ai jamais quitté et il ne m’a jamais quittée,» a-t-elle dit. A suivre...


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