Algérie

Des femmes dans la rue pour réclamer la libération de leurs proches



Depuis bientôt deux mois des manifestations quasi quotidiennes ont été organisées contre le régime du président Bachar Al Assad. Elles ont donné lieu à  une répression sanglante, notamment à  Banias (nord-ouest), dans la province de Deraa (sud) et à  Homs (centre). A Mouadamiya, une localité à  l'ouest de Damas, des tirs ont été entendus hier. Dans la ville côtière de Banias, «les perquisitions dans les maisons se sont poursuivies dans la nuit et lundi matin», selon Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.  Les chefs de file de la contestation, dont cheikh Anas Al Ayrout, considéré comme le leader du mouvement, et Bassam Sahiouni, ont été arrêtés dimanche soir par les forces de sécurité dans cette ville. Bessam Sahiouni a été arrêté en compagnie de son père et de ses frères, a précisé R. Abdel Rahmane. Les propriétaires d'un magasin d'informatique vendant du matériel de connexion à  internet ont été également arrêtés à  Banias «isolée du monde extérieur», selon lui. Les autorités ont libéré hier les personnes âgées de plus de 40 ans à  Banias, a-t-il ajouté mais, plus de 400 personnes y sont encore détenues dont des dizaines dans le stade municipal. Il n'a pas précisé si les chefs de file de la contestation faisaient partie des personnes libérées. Malgré tout, «des centaines de femmes, bravant les agents de sécurité et l'armée, sont sorties dans la rue pour demander la libération du reste des détenus», a-t-il ajouté. Elles ont foncé sur plusieurs barrages dressés par les forces syriennes des quartiers sud de Banias, où samedi six personnes ont péri.
En dépit de la répression, le site Syrian Revolution 2011 a prévenu sur facebook que «les manifestations se poursuivront tous les jours» appelant à  un «mardi de solidarité» avec les détenus de conscience dans les prisons du régime syrien criminel. L'armée est entrée dimanche à  Tafas, dans la province de Deraa (sud), où est née la contestation contre le régime le 15 mars. Des perquisitions y ont été effectuées et des tirs  nourris entendus. Deux personnes au moins ont été tuées dimanche dans cette localité. Les autorités syriennes ont promis des réformes, dont l'abolition de l'état d'urgence, une loi sur le pluralisme et la libéralisation des médias, mais ont poursuivi la répression sanglante des manifestants. Depuis le début du mouvement de contestation le 15 mars, entre 600 et 700 personnes ont été tuées, selon des ONG, et au moins 8000 personnes ont été interpellées en Syrie, selon l'organisation Insan. 


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