Dans une pétition comportant une vingtaine de signatures envoyée aux autorités compétentes et à la presse, des agriculteurs de la commune de Leghrous, pôle agricole d'importance nationale situé à 45 km au sud-ouest de Biskra, dénoncent leur exclusion «systématique et inexpliquée» des listes des bénéficiaires de parcelles de terres agricoles «ancestrales», est-il précisé, et les privilèges et facilitations accordées à des personnes fortunées venues d'ailleurs pour exploiter ces périmètres agricoles fertiles et verdoyants où ces fellahs sont désormais astreints à y être employés comme ouvriers agricoles pour subvenir aux besoins de leurs familles.Ces travailleurs de la terre locaux agissant pour devenir des propriétaires de plein droit et non des subalternes au service de gens nantis «connaissant parfaitement les rouages de l'administration et les relais à activer pour obtenir les meilleures terres» appellent à l'ouverture d'une enquête approfondie du ministère de l'Agriculture pour déterminer le mode de distribution de ces terres et les critères de sélection des attributaires. «Nous ne sommes pas contre les gens qui viennent de tout le pays investir dans l'agriculture à Leghrous, mais, en tant que natifs de la région et fellahs de pères en fils, nous nous sentons spoliés de nos terres ancestrales qui se vendent et se revendent de 2 à 3 millions de dinars l'hectare.
Le président de la République a recommandé de soutenir et d'aider les locaux à s'implanter dans leurs régions, mais il semble que les cercles d'argent et d'influence ne l'entendent pas de cette oreille-là. A contrec?ur, nous sommes maintenant des ouvriers agricoles corvéables et malléables à souhait dans les palmeraies, les champs et les serres dont on ne connait même plus les véritables propriétaires», s'est offusqué l'un des pétitionnaires.
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Posté Le : 08/09/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hafedh Moussaoui
Source : www.elwatan.com