Algérie

Des familles revendiquent leur relogement depuis 2011



Pas moins de 98 familles de la cité Fadès surnommée Socothyd (commune de Bordj Menaiel, à l'est de la wilaya de Boumerdès), qui résident dans des logements de type F1, réclament leur relogement depuis dix ans.Très remonté, Rezki Nacereddine, un des représentants de ces familles, lance : "Nous vivons avec nos familles pour la plupart nombreuses, dans des logements exigus d'une superficie globale de 42 m2 depuis 2011."
Et de rappeler : "Ces logements lorsqu'ils nous ont été attribués, nous les avons refusés. Nous nous sommes rapprochés du chef de daïra et du directeur général de l'OPGI de l'époque qui nous ont promis qu'il s'agit d'une situation transitoire.
Ces mêmes responsables d'ailleurs se sont engagés à nous reloger dès la réception des 2000 logements du nouveau pôle urbain." Le désarroi des familles s'est accentué avec leur exclusion de la première liste des 750 bénéficiaires affichée dernièrement.
Pourtant, souligne le même représentant, "nous avions les assurances de l'actuel chef de daïra que nous figurerons sur cette liste". "En septembre 2019, nous avions même été reçus par le wali, qui a été favorable à nos doléances et a donné instruction au chef de daïra de nous prendre en charge", précise-t-il.
Ces habitants sont montés au créneau à plusieurs reprises, en organisant plusieurs actions de protestation, dont la dernière remonte à trois jours, où ils ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya.
Le président de l'APW de Boumerdès, qui s'est entretenu avec les protestataires, s'est engagé, selon eux, pour la prise en compte et l'étude au cas par cas des recours introduits devant la commission qui siégera incessamment.
Smala Abdelhakim, un autre représentant de ces familles, lassé par cette situation qui perdure, assène : "Le chef de la daïra de Bordj Menaiel, qui nous a maintes fois rassurés, a failli à ses engagements. Il a évoqué, pour se dédouaner, l'avis défavorable émis par la commission d'attribution de daïra."
Et à Rezki Nacereddine d'enchaîner : "Nous avons pour notre part pris contact avec les membres de la commission de daïra, dont le président de l'APC de Bordj Menaiel, qui a infirmé ces propos."
Contacté à ce propos par téléphone, le chef de la daïra de Bordj Menaiel précise que leur problème est au niveau de la wilaya et que la décision ne relève pas de ses compétences.
"Nous avons effectivement reçu ces citoyens qui résident dans des logements de moins de 50 m2 et qui demandent à l'administration d'être relogés, mais la décision finale revient à la commission de wilaya qui va statuer sur leur cas", précise-t-il.
Unanimement, ces protestataires dénoncent l'indifférence des pouvoirs publics à l'égard de la précarité de leur situation, ils se disent prêts à radicaliser leurs actions de protestation, au cas où la commission de recours ne donnerait pas de suite favorable à leur revendication. "Nous avons été trahis", s'indignent-ils.

Aziz BOUCEBHA


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