Des familles dedisparus viennent de saisir le Comité des Droits de l'homme de l'ONU pourdemander «l'ouverture d'enquêtes sur les disparitions et la restitution descorps de leurs enfants». Les concernés ont également contesté des «pressionsexercées par les pouvoirs publics» pour les contraindre à accepter desindemnisations en contrepartie de leur «silence». Les représentants desfamilles des disparus ont, en effet, saisi l'occasion de la réunion, à Genève,des 18 experts indépendants chargés de vérifier la conformité des actes desEtats avec le Pacte international sur les droits civils et politiques, pourdéposer leur requête. Les concernés ont vivement contesté la «charte pour lapaix et la réconciliation nationale» qui a instauré, selon leurs propos,l'impunité. «Ils disent que tout le monde est mort, qu'il faut tourner la page.Ce n'est pas en tournant cette page aussi lourde de sens et de sang que nouspourrons reconstruire notre pays», a déclaré Nasséra Dutour, du Collectif desfamilles de disparus en Algérie (CFDA), lors d'un passage à Genève, rapportel'AFP. Et d'ajouter: «au début, nous leur demandions de nous rendre nos enfantsvivants. Maintenant, les années ont passé, on leur demande de nous dire lavérité et de nous rendre les corps». Le CFDA et la Fédération internationaledes ligues des Droits de l'homme (FIDH) revendiquent «l'établissement d'unecommission pour la Vérité, la Paix et la Conciliation qui permettrait auxvictimes d'exercer leur droit à la vérité et de consolider la paix». Les experts du Comité des Droits del'homme rendront leurs conclusions lors d'une prochaine session en octobre.Pour rappel, le chef de la cellule d'assistance judiciaire de mise en oeuvre dela charte pour la paix et la réconciliation nationale, M. Merouane Azzi avaitannoncé, il y a deux semaines à Alger, le règlement de près de 18.000 casd'indemnisation, dont 80% concernent les disparus. Il avait confié que quelque50.000 demandes d'indemnisation avaient été déposées auprès des commissions dewilaya et près de 18.000 dossiers ont été réglés, alors que le reste serontexaminés au fur et à mesure pour décider de l'indemnisation des personnes qui yont droit en vertu de la charte. Concernant le nombre des disparus, il asouligné qu'il existe «deux listes, la première compte 6.145 disparus et ladeuxième 17.000 terroristes abattus».
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Posté Le : 24/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com