Algérie

Des familles attendent toujours la réalisation de leurs logements


Le dossier du relogement des sinistrés du séisme de 2003, qui avait ébranlé la wilaya de Boumerdès, est loin d'être clos. En effet, près d'une soixantaine de familles habitant le site des chalets BCR, dans la localité de Bordj Ménaïel, attendent toujours la réalisation de leurs logements effondrés lors de cette catastrophe naturelle.Ils habitaient les logements de la cité Oasis, mais le séisme avait rasé leurs habitations et elles se sont retrouvées sans toit. Plusieurs d'entre elles ont perdu des proches.
Au lendemain de cette catastrophe, ces habitants ont opté pour la reconstruction de leurs bâtisses grâce aux 100 millions de centimes octroyés par l'Etat. Au terme de l'étude de leurs dossiers, ces familles avaient reçu l'aval des autorités compétentes et se sont lancées dans les démarches nécessaires pour la reconstruction de leurs logements. Peu de temps après, les chefs de famille ont contacté un entrepreneur afin de se lancer dans la reconstruction.
Ce dernier leur a réclamé 140 000 DA d'avance afin qu'il puisse démarrer les travaux de reconstruction. Cette somme versée, l'entreprise a démarré les travaux, mais à la surprise générale, les travaux se sont arrêtés aux fondations. C'est le début du calvaire de ces familles. Selon un chef de famille, «l'entrepreneur aurait été emprisonné pour un délit de chèque sans provision». Notre interlocuteur nous a précisé que le propriétaire de l'entreprise chargée de construire leurs logements avait été condamné par la justice à une lourde peine qui a entraîné l'arrêt des travaux.
Mais ce dernier nous a dit : «Qu'importe le problème dans lequel il s'est embourbé, ce qui nous intéresse, c'est la réalisation de nos logements car nous ne pouvons plus continuer à vivre dans des chalets qui manquent de tout et qui se sont dégradés.» «Nous avons adressé des correspondances aux responsables locaux, mais en vain», a-t-il ajouté, avant de continuer : «Nous avons dépensé toutes nos ressources pour voir un jour nos maisons construites et nous sommes maintenant pris en otages. Nous risquons de continuer toutes notre vie dans des chalets inhabitables.
La vie dans ces chalets est devenue invivable, les eaux de pluie s'y infiltrent de partout et le taux d'humidité y est élevé, ce qui va être à l'origine de maladies, particulièrement pour nos enfants.»
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