Des expressions de solidarité

L'encerclement du nouveau siège de la publication El Watan a suscité des réactions de soutien et d'indignation de nombreuses organisations de défense des journalistes et de personnalités.«Nous sommes très inquiets pour El Khabar et maintenant El Watan (?). Si ces médias qui se sont tant battus pour le droit d'informer ne disposent pas de certaines autorisations, un délai de régularisation devrait pouvoir être envisageable», déclare Yasmine Kacha, responsable du bureau Afrique du Nord de RSF. «La rapidité et l'agressivité avec lesquelles ont agi les autorités cette dernière semaine laissent à penser qu'il y a un réel désir de voir disparaître une certaine presse critique», ajoute-t-elle.De son côté, le Syndicat national des journalistes (SNJ) a estimé qu'à «l'évidence, la décision d'empêcher la rédaction d'El Watan de s'installer dans ses nouveaux locaux se situe largement au-dessus de ce niveau des responsabilités. Elle est à chercher à des niveaux supérieurs de la hiérarchie étatique, comme en témoigne le déploiement rapide et toujours en vigueur du reste, du dispositif policier obligeant, in fine, nos confrères à revenir dans les anciens locaux d'El Watan à la maison de la presse Tahar Djaout à Alger avec tout ce que cela induit comme désagréments».L'ancien député et dirigeant du FFS, Djamel Zenati, a exprimé, par le biais de sa page facebook, sa solidarité avec l'équipe du journal. «Je m'estime concerné. Amitié et reconnaissance à toute l'équipe et à tous ceux qui se battent au quotidien en dépit des risques et des contraintes», écrit-il.