Algérie

« Des exportateurs et des producteurs alimentent les marchés parallèles »



« Des exportateurs et des producteurs alimentent les marchés parallèles »
Les commerçants lancent un appel au ministère du Commerce pour intervenir en urgence afin d'organiser l'activité commerciale, notamment au sein des marchés de gros et l'éradiquer le marché informel. L'informel sévit toujours et en force. » C'est ce qu'a affirmé le porte-parole de l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), Hadj-Tahar Boulenouar, lors d'un point de presse animé hier. « L'Etat doit s'attaquer efficacement aux origines du marché parallèle. On ne doit pas se limiter aux descentes policières mais il faut cibler les fournisseurs qui alimentent ce marché en différents produits, y compris en médicaments », a-t-il soutenu. Selon lui, « ces fournisseurs sont importateurs et producteurs locaux ».« L'Etat doit contrôler ces fournisseurs car cette décision permettra aux jeunes de s'orienter vers le travail, l'élevage, l'agriculture ... », a-t-il estimé. 1.500 points de vente informelle sont recensés par l'Union. Le conférencier a plaidé pour la mise en place d'un réseau national de distribution. « C'est un projet du président de la République, dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014 et le taux de réalisation n'a pas dépassé les 30%. Il devait organiser 30 marchés de gros, 800 marchés de détail et 1.000 marchés de proximité. Ce réseau devrait éradiquer 60% des marchés informels », a-t-il indiqué.A une question sur les locaux réalisés dans le cadre du programme du Président de la République « 100 locaux par commune au profit des jeunes » et qui sont à l'abandon, le porte-parole de l'UCGAA a précisé qu'ils sont boudés « parce qu'ils sont situés dans des endroits isolés. Ils ont été construits sur la base de fausses études ». En outre, il a estimé que l'organisation du marché doit passer par celle des marchés de gros. « L'Etat doit sévir. On ne peut pas adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) alors qu'on n'a pas pu organiser le marché local », a-t-il dit. Evoquant la situation des marchés de gros en Algérie, Mohamed Tahar Boulenouar l'a qualifiée de « grande anarchie ». Il a signalé l'absence d'une administration de gestion dans la majorité de ces marchés, citant l'exemple du marché de gros des produits alimentaires de Gué de Constantine, le plus grand au niveau national.« Il ne dispose d'aucun organe de gestion ou de contrôle. Le lieu n'est même pas clôturé. Cette situation est à l'origine de la spéculation », a-t-il précisé. Même constat aux marchés de Khemis El Khechna, Sidi Bel-Abbès, Boufarik, Bougara et Hatatba. Il a plaidé en ce sens pour le retrait de gestion des marchés de gros aux APC. « La commune doit gérer un marché de proximité pas un marché qui alimente plus de cinq wilayas. J'interpelle les autorités afin de confier la gestion des marchés de gros à une commission nationale ou une entreprise publique », avant d'ajouter qu'« il faut également assainir la gestion de la société de réalisation et de gestion des marchés de gros, Magros, parce que la bureaucratie règne et elle est à l'origine de la spéculation ». Dans ce cadre, le représentant des commerçants au marché de gros de Htataba dans la wilaya de Tipasa a parlé du litige entre les commerçants et la direction du marché.« Le problème persiste depuis le mois de juillet dernier. Le directeur nous a imposé une augmentation de loyer, alors que les contrats n'ont pas encore expiré et il a refusé de tenir une assemblée générale. Si le blocage continue, on va aller vers une grève et un mouvement de protestation », dira-t-il. « Les conséquences seront graves car c'est un marché qui alimente plusieurs wilayas et les prix vont augmenter de 15 à 20% », avertira le porte-parole de l'UGCAA .




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