Algérie

Des experts préconisent la création d'un observatoire du commerce extérieur



Des experts préconisent la création d'un observatoire du commerce extérieur
La mise en place d'un observatoire ou d'un comité national pour le commerce extérieur est une disposition essentielle afin de superviser notamment les importations. Telle est la proposition faite par Ahmed Hamidouche, expert en économie lors d'une conférence de presse tenue, mercredi dernier, à Alger, sur les importations. Cet observatoire, selon le conférencier, aura pour mission « d'effectuer des reportings et de formuler des recommandations dans la prise des décisions aussi bien pour l'Etat que pour les opérateurs économiques ainsi que les ménages ». Pour l'économiste, ce mécanisme, une fois établi, insufflera « l'installation d'une économie intelligente et permettra à l'Algérie de trancher dans des propositions d'échange et de partenariat ». La proposition de création d'un tel observatoire a été saluée par l'Union générale des commerçants et artisans algériens. Son porte-parole, Hadj Tahar Boulenouar, estime que « sa mise en place permettra de mettre de l'ordre dans les importations et de diminuer de facto leur facture ». Les importations, à la lumière de la chute des prix du baril de pétrole, n'ont pas échappé à Akli Missoumi. Cet ingénieur agronome, expert international dans le développement, a estimé qu'il ne faut pas se laisser aller à la panique face à la réduction du prix du pétrole. « J'espère même que cette baisse persistera quelques années. Il faut tirer les enseignements. Car cette chute est une occasion historique pour que l'Algérie revoie sa copie de développement », a-t-il souligné. Et pour cause, selon lui, notre pays est le plus dépendant des importations du continent africain. Missoumi relève que la Tunisie produit 80% de ses besoins alors que nous importons 80% des nôtres. « L'Algérie est le pays le plus fragile et dépend totalement d'un contexte international d'autant que 10,5 milliards de dollars des importations sont des produits alimentaires contre 500 millions de dollars en équipements », a rappelé l'expert. Cette disproportion révèle, selon le conférencier, « l'absence d'un programme agricole évolué et non mécanisé » bien que l'Algérie dispose de gros moyens par rapport à l'ensemble des pays africains et du bassin méditerranéen ». Pour Missoumi, les solutions existent. Il prône la création d'un cadre politique de sécurité alimentaire, qui dispose d'une vision et d'une stratégie, et une planification réaliste des mécanismes de développement. Comme il préconise la restructuration du ministère de l'Agriculture en fonction des objectifs de développement. Pour ces deux experts, la mise en place de mécanismes de surveillance des importations et la refonte de la politique de développement sont salutaires pour que notre pays importe moins et produise plus avec, en sus, la création de postes d'emploi.




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