Algérie

Des experts étrangers pour peaufiner une stratégie nationale



Des experts étrangers pour peaufiner une stratégie nationale
Tout comme certains pays de la Méditerranée, Italie et France notamment, l'Algérie est confrontée à des inondations récurrentes et dévastatrices qui ont endeuillé les populations ces dernières années.En témoignent les événements de Bab El Oued de novembre 2001, où les inondations avaient fait près de 800 morts, ou celles de 2008 à Ghardaïa, Béchar, Aïn Defla qui ont, elles aussi, emporté des dizaines de victimes ou encore celles de Annaba, Biskra, en 2012 qui ont fait de gros dégâts.Face à cette furie de phénomènes naturels qui font subir des dommages à certaines villes, il a été admis que les méthodes traditionnelles, même si elles sont utiles, ont montré leurs limites, voire devenues caduques. Ce qui rend nécessaire l'élaboration d'une approche stratégique et globale de la problématique des inondations en analysant les mesures structurelles et non structurelles pour jauger le risque d'inondation. C'est ainsi que l'Union européenne a financé, à hauteur de 1,2 million d'euros, une étude visant à définir une stratégie nationale de lutte contre les inondations en Algérie. Une étude qui entre dans le cadre du Programme d'appui au secteur de l'eau et de l'assainissement (EAU II), financé à hauteur de 30 millions d'euros par l'UE et de 10 millions d'euros par l'Algérie. Cette étude, dont les résultats sont attendus pour 2015 et dont un consortium de bureaux d'études espagnols et hollandais a été désigné pour la réaliser, vise comme principal objectif à concourir à l'atténuation des conséquences des inondations.Quelque 600 sites ont été définis comme étant vulnérables à ce phénomène. L'étude va porter sur 50 sites pilotes les plus vulnérables à l'échelle nationale, selon Hassina Hammouche, sous-directrice au ministère et directrice du programme EAU II. «Ce projet va faire le diagnostic de ce qui a été fait jusque-là sur le plan institutionnel, réglementaire et organisationnel et planifier les investissements nécessaires à l'horizon 2030», a-t-elle souligné, hier, lors d'une journée technique sur la lutte contre les inondations qui s'est tenue à l'hôtel El Aurassi (Alger).«Il s'agit pour nous de disposer d'une stratégie de lutte d'ici 2030, de système d'alerte, de plans de prévention pour protéger nos villes et d'une cartographie des zones inondables», a indiqué pour sa part Ahcène Aït Amara, directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement au ministère des Ressources en eau. Une stratégie pour laquelle les pouvoirs publics devront compter, pour l'élaborer, sur l'expertise de certains pays tels l'Espagne et les Pays-Bas, dont les experts ont présenté, le même jour, leurs expériences en matière de lutte contre les inondations.Ainsi, selon Jürgen Fleitz, manager général à Ofitico, une entreprise du consortium d'entreprises réalisatrices de cette étude, «après avoir collecté des données historiques sur les 600 zones déjà affectées par des inondations, il s'agit de sélectionner les 50 sites les plus vulnérables et d'élaborer des mesures structurelles et non structurelles pour atténuer ou éviter les inondations». L'autre mission dans le cadre de cette étude «est de former le personnel algérien en matière de lutte contre les inondations», ajoute l'expert espagnol. Globalement, à travers cette étude, il s'agit de faire un audit de l'existant en matière de données relatives aux inondations, d'identifier leurs causes, de proposer un dispositif cohérent et performant pour la prévention et la protection contre les inondations et de former le personnel à la maîtrise des outils de calcul et de cartographie spécifiques dans la définition des zones inondables et des risques d'inondation en fonction des enjeux.




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