Algérie

Des experts algériens sur les lieux du crash



Des experts algériens sur les lieux du crash
Une délégation algérienne, composée notamment du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et du ministre des Transports, Amar Ghoul devait se rendre hier en fin de journée sur les lieux du crash de l'avion de la Compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie où la deuxième boîte noire a été retrouvée par des experts de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma).Selon le porte-parole du ministère des AE, Abdelaziz Benali-Cherif, cité par l'APS, la délégation qui a quitté vendredi dernier Alger vers Bamako, est composée également des représentants du ministère de la Défense nationale (MDN), du P-dg d'Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, des membres de la Protection civile, des médecins et des représentants de la Direction générale des Douanes. L'ambassadeur d'Algérie à Bamako, des cadres de Vérital (contrôle technique en aéronautique), de la compagnie espagnole Swiftair, de l'Entreprise nationale de la navigation aérienne (Enna) et de la police scientifique de la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn) ainsi que des journalistes font également partie de cette délégation, a-t-il ajouté. À Ouagadougou où il se trouvait hier avec la délégation algérienne, le ministre des Transports, M. Amar Ghoul, a souligné, cité par l'APS, la «très bonne coordination» entre l'Algérie et leBurkina Faso en ce qui concerne le crash de l'avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie. À l'issue de l'audience que lui a accordée le président burkinabé, Blaise Compaoré, M. Ghoul a indiqué que l'Algérie était solidaire et réitérait tout son soutien, en mettant tous les moyens à la disponibilité des pays amis et frères, notamment ceux ayant des victimes dans ce crash. «Je suis venu, en tant qu'envoyé spécial du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour transmettre ses sincères condoléances, sa sympathie, sa solidarité et la disponibilité de l'Algérie à être au côté du Burkina Faso dans ses moments difficiles et pénibles», a dit le ministre. Il a précisé qu'il était au Burkina Faso pour fédérer et «mieux coordonner» les efforts et les actions pour surmonter ensemble ces moments «difficiles», soulignant que c'est une situation «vraiment complexe, vu la complexité du terrain et de l'enquête».M. Ghoul a indiqué qu'il était accompagné d'une équipe multidisciplinaire, notamment des représentants de l'Armée nationale populaire (ANP), de la police scientifique, du P-dg d'Air Algérie et du directeur général de la navigation aérienne. Les causes réelles du crash de l'avion «ne seront connues qu'une fois l'enquête devant en établir les circonstances achevée», a-t-il ajouté.À Alger, les autorités du pays restent également mobilisées. La cellule de crise du ministère des Affaires étrangères (MAE) qui est à pied d'oeuvre depuis jeudi dernier, maintient «un contact permanent avec les pays dont des ressortissants sont parmi les victimes du crash de l'avion espagnol» comme l'a indiqué le porte-parole du ministère qui n'a pas manqué de rappeler que «les ambassadeurs d'Algérie ont pris contact avec les autorités dans ces pays concernés vendredi».À Gossy, sur les lieux du crash, des experts de la Minusma ont retrouvé dans la matinée d'hier la deuxième boîte noire de l'appareil. «C'est un développement positif, qui va aider énormément les enquêtes sur le crash», a déclaré la porte-parole de la Minusma, Radhia Achouri. La première boîte noire avait été récupérée et acheminée vendredi vers Gao par des militaires français. D'après Mme Achouri, la seconde boîte noire doit également être acheminée vers Gao, où est basé «le centre de gestion tactique des opérations» liées à l'accident. Un centre «tripartite» associant la France à travers son opération militaire dans le pays, le Mali et la Minusma. «Pour le moment, tout ce qui va être récupéré sur le site, tout élément pouvant aider (dans les investigations) va être concentré à Gao» d'où, ensuite, les autorités des différents pays concernés «feront le suivi nécessaire», a ajouté la porte-parole de la Minusma. Les boîtes noires, qui enregistrent toutes les données d'un vol, y compris les conversations dans le cockpit, vont révéler des informations cruciales et des axes d'enquêtes pour déterminer les causes d'un accident aérien.Vingt gendarmes et policiers français, de même qu'une équipe du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français, étaient attendus hier sur le site du crash. Ils devront notamment s'atteler à l'identification des victimes. Un travail qui s'annonce délicat en raison de la désintégration de l'appareil. Rappelons à ce propos, les déclarations du général Gilbert Diendiéré, chef d'état-major particulier à la présidence burkinabè, juste après avoir repéré les débris de l'appareil : «Il est aujourd'hui difficile de pouvoir récupérer quoi que ce soit, et même pour les corps des victimes, je pense qu'il est très difficile de pouvoir les récupérer parce que nous avons vu seulement des morceaux de chair humaine qui jonchaient le sol.»Rappelons enfin que jeudi dernier les services de navigation aérienne avaient perdu le contact avec le vol AH 5017 d'Air Algérie, cinquante minutes après son décollage. L'avion, un appareil de type MD-83, de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie, assurait la liaison Ouagadougou (Burkina Faso) Alger. L'appareil a décollé d'Ouagadougou à 1h17 GMT et devait arriver à Alger à 5h11 GMT. Un dernier contact radar a eu lieu à 1h55 GMT alors que l'avion survolait la région de Gao. Les débris de l'avion, qui volait à plus de 9 000 mètres d'altitude, ont finalement été repérés quelques heures après dans une région située à quelque 800 km de l'aéroport de Bamako. Le MD 83 s'était écrasé, une cinquantaine de minutes après son décollage. Il n'y a eu aucun survivant parmi les 116 personnes qui se trouvaient à bord : 110 passagers de quinze nationalités différentes (dont six algériens) et six membres d'équipage, tous espagnols.H. Y./agences




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