Des ex-policiers stagiaires interpellent la DGSN

La déception était indescriptible chez une dizaine de jeunes ayant postulé pour le poste d'agent de l'ordre public ; ils ont été exclus pour des raisons qu'ils continuent réellement d'ignorer alors qu'ils étaient en plein stage pratique.
«Après la parution de l'avis de recrutement au siège de la sûreté de wilaya, nous avons déposé nos dossiers conformément à la réglementation au mois d'août de l'année écoulée, avant d'être convoqués pour le concours à l'issue duquel nous avons été admis, puis convoqués encore une fois deux mois plus tard pour subir l'enquête administrative», diront les plaignants dans une requête remise à notre bureau. Selon ces derniers, tous s'est passé normalement, et les candidats retenus ont été appelés à effectuer un stage théorique de deux mois en novembre 2011 à l'école de police Amar Djeffal de Sidi Mabrouk, suivi de deux mois de stage pratique.
«A notre grande surprise, nous avons reçu de la part de la direction de l'école de police des notifications d'exclusion du stage au motif d'enquête administrative défavorable, après quatre mois de stage et sans raisons convaincantes, sachant que nous avons remis tous les documents nécessaires avant le concours», noteront-il, tout en dénonçant la manière, qualifiée d'injuste, avec laquelle ils ont été écartés du corps de la police. «Nous avons subi un violent choc psychologique dont nous ne parvenons pas à nous en sortir», déplorent-ils, rappelant que parmi eux se trouvent des jeunes qui ont démissionné de leurs postes de travail antérieur; croyant avoir été acceptés au sein des services de l'ordre, ils se retrouvent subitement au chômage; d'autres sont des futures pères de famille qui n'ont plus de ressources.
«On aurait pu nous signifier cette exclusion après les procédures de l'enquête administrative, avant d'entamer notre stage et décider définitivement d'opter pour cette carrière, sinon pourquoi les responsables de la DGSN ont attendu toute cette période pour le faire et nous mettre dans une situation aussi critique, déplorable, inhumaine», dénoncent-ils. Les ex-policiers stagiaires ne manqueront pas surtout de déplorer le mépris avec lequel ils ont été reçus au niveau de la sûreté de wilaya de Constantine, et le refus de leur demande d'audience auprès de la DGSN. «Nous sommes des jeunes Algériens et nous avons besoin d'être traités dignement, nous ne demandons qu'à être écoutés par les hauts responsables de cette institution afin de trouver une issue à notre situation», concluent-ils.