Algérie

Des ex-gardiens de prison en grève de la faim



Ces représentants ont organisé un sit-in, hier devant la maison de la presse Tahar Djaout, à  Alger, pour lancer un appel de détresse à  l'adresse des responsables du secteur de la justice. Ces agents, qui se disent lésés dans leurs droits, expliquent qu'ils ont été «écartés abusivement de leurs postes» et réclament aujourd'hui une indemnisation ou leur réintégration. «Il n'y a aucune motivation pour ces licenciements prononcés pour une grande partie en 2001, saufs nos positions politiques.» Les représentants de ces ex-gardiens de prison assurent que ce sont des licenciement décidés après «simple dénonciation ou par abus de pouvoir». Amar Zerar, porte-parole des protestataires dénonce : «Le dossier est aux oubliettes. Nous avons frappé à  toutes les portes, sans aucune réponse de l'administration qui continue d'ignorer nos réclamations. Cela fait plus de dix ans que nous luttons pour une intégration simple, mais en vain.»Â  Pourtant, le ministère de la Justice a mis en place une commission censée étudier au cas par cas tous les dossiers des ex-gardiens et examiner les motivations réelles des licenciements pour prendre ensuite les décisions nécessaires. Selon les protestataires, la commission s'est contentée de collecter les doléances, mais «nous attendons depuis des années la suite réservée à  nos dossiers», s'impatientent-ils. «Moi, excédé par ce laxisme, j'ai saisi toutes les institutions étatiques et à  mon arrivée au bureau du président de l'APN, voyant que je ne pouvais même pas exposer mon problème, j'ai remis ma carte nationale à  l'agent m'ayant renvoyé et j'ai revendiqué un acte de décès pour officialiser ainsi la mort dans l'âme que je traîne depuis mon licenciement.» Les protestataires se disent prêts à  aller «très loin» dans cette action de protestation. «Nous avons déjà tout perdu. Nous n'arrivons même pas à  nourrir nos familles, quelle dignité nous reste-t-il '» Les  588 agents concernés par ce dossier exigent leur réintégration et le paiement de tous les arriérés de salaire suivant la date de leur licenciement.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)