Des ex-condamnés à mort demandent justice

Un authentique ancien moudjahid en la personne de Ali Gati, membre de l'ALN de 1958 à  1962 et ancien cadre dans les unités combattantes du 24ème bataillon de la base de l'Est, de la zone II, condamné à  mort par contumace à  l'âge de 20 ans, par les tribunaux militaires français du nord constantinois,  nous a remis une lettre où il dénonce ce qu'il a appelé «l'injustice» qui frappe ses pairs condamnés également à  mort par contumace. Il évoquera le fait que certaines de ces personnes bénéficient des droits du condamné à  mort parce que ayant fait de la prison, alors que d'autres condamnés, mais n'ayant pas fait de prison, ne sont pas concernés par ces droits, voire non reconnus comme anciens condamnés à  mort. Il fera remarquer que les condamnés à  mort par contumace étaient voués à  deux exécutions: la première par jugement exécutoire applicable en tout lieu et tout moment par l'armée coloniale, et la deuxième sous les feux de l'ennemi sur la ligne Challe, le barrage de la mort. Pour cela il interpelle le ministère des Moudjahidine pour que tous les ex-condamnés à  mort soient mis sur le même pied d'égalité.