Le printemps berbère revient avec son ambivalence puisque on y fête concomitamment le "printemps noir". A Tizi Ouzou, une quinzaine culturelle a été déjà lancée du 15 au 30 avril au niveau de la maison de la culture Mouloud Mammeri, du théâtre régional Kateb Yacine, à l'école régionale des beaux-arts ainsi que dans plusieurs villages de Kabylie. Au-delà de la célébration traditionnelle liée à cet événement dont on commémore cette année le 32e anniversaire, il convient de s'arrêter un petit peu sur les évolutions récentes du Mouvement culturel berbère (MCB), qui, il faut le dire baigne dans un environnement international sensiblement différent de celui qui l'a vu naître en 1980. Une tendance au panberbérisme a vu le jour depuis quelques années. Elle s'est dotée du reste d'une structure sous le nom de Congrès mondial amazigh (CMA) qui s'est attelé dès sa création à coordonner les efforts entre les mouvements culturels amazigh implantés à travers le monde y compris au niveau des diasporas (En Europe et en Amérique). Depuis le «printemps arabe», le CMA a ainsi «inclus» dans son giron de nouveaux arrivés, à savoir les berbérophones libyens, dont désormais le représentant vient d'être élu président du CMA et les berbérophones tunisiens, chez qui il a pu organiser à la faveur de la chute du régime de Ben Ali son dernier congrès sur l'île de Djerba. Grand pays berbérophone sur le plan démographique, le Maroc, sous la pression du mouvement du 20 février a consacré tamazight, langue officielle à côté de l'arabe. En outre, la forte présence d'une communauté berbère en Europe, commence à avoir des retombées au moins sur le plan du discours des officiels. Car aussi petite que puisse être une voix, on la courtise de l'autre côté de la Méditerranée. Ainsi que l'a fait le président français Sarkozy qui, dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle, devait souligner que les Berbères sont «une communauté extrêmement nombreuse en France, qui n'a jamais posé de problèmes d'intégration». Les sites berbères rapportent que Sarkozy a évoqué également les Touareg, dont il aurait rappelé qu'ils sont des Berbères. Le risque de partition qui pèse sur la Libye suite à la proclamation de l'autonomie de la Cyrénaïque, ajouté à la déclaration d'indépendance de l'Azawad, ont fini par projeter la question berbère sur une autre dimension qui demande à être traitée d'une manière inédite. Pour revenir chez nous, le MCB, en tant que structure, semble avoir éclaté. Si le RCD appelle «à une mobilisation accrue pour célébrer le 20 Avril et apporter un soutien à tous les mouvements démocratiques de la société civile», d'autres partis, eux appellent ouvertement à une marche le 20 avril. On prête, par ailleurs, à un collectif d'étudiants créé récemment à la Faculté d'Alger III, l'intention d'organiser une marche dans la capitale pour revendiquer la consécration de tamazight comme langue nationale et officielle à côté de l'arabe.
Le printemps berbère revient avec son ambivalence puisque on y fête concomitamment le "printemps noir". A Tizi Ouzou, une quinzaine culturelle a été déjà lancée du 15 au 30 avril au niveau de la maison de la culture Mouloud Mammeri, du théâtre régional Kateb Yacine, à l'école régionale des beaux-arts ainsi que dans plusieurs villages de Kabylie. Au-delà de la célébration traditionnelle liée à cet événement dont on commémore cette année le 32e anniversaire, il convient de s'arrêter un petit peu sur les évolutions récentes du Mouvement culturel berbère (MCB), qui, il faut le dire baigne dans un environnement international sensiblement différent de celui qui l'a vu naître en 1980. Une tendance au panberbérisme a vu le jour depuis quelques années. Elle s'est dotée du reste d'une structure sous le nom de Congrès mondial amazigh (CMA) qui s'est attelé dès sa création à coordonner les efforts entre les mouvements culturels amazigh implantés à travers le monde y compris au niveau des diasporas (En Europe et en Amérique). Depuis le «printemps arabe», le CMA a ainsi «inclus» dans son giron de nouveaux arrivés, à savoir les berbérophones libyens, dont désormais le représentant vient d'être élu président du CMA et les berbérophones tunisiens, chez qui il a pu organiser à la faveur de la chute du régime de Ben Ali son dernier congrès sur l'île de Djerba. Grand pays berbérophone sur le plan démographique, le Maroc, sous la pression du mouvement du 20 février a consacré tamazight, langue officielle à côté de l'arabe. En outre, la forte présence d'une communauté berbère en Europe, commence à avoir des retombées au moins sur le plan du discours des officiels. Car aussi petite que puisse être une voix, on la courtise de l'autre côté de la Méditerranée. Ainsi que l'a fait le président français Sarkozy qui, dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle, devait souligner que les Berbères sont «une communauté extrêmement nombreuse en France, qui n'a jamais posé de problèmes d'intégration». Les sites berbères rapportent que Sarkozy a évoqué également les Touareg, dont il aurait rappelé qu'ils sont des Berbères. Le risque de partition qui pèse sur la Libye suite à la proclamation de l'autonomie de la Cyrénaïque, ajouté à la déclaration d'indépendance de l'Azawad, ont fini par projeter la question berbère sur une autre dimension qui demande à être traitée d'une manière inédite. Pour revenir chez nous, le MCB, en tant que structure, semble avoir éclaté. Si le RCD appelle «à une mobilisation accrue pour célébrer le 20 Avril et apporter un soutien à tous les mouvements démocratiques de la société civile», d'autres partis, eux appellent ouvertement à une marche le 20 avril. On prête, par ailleurs, à un collectif d'étudiants créé récemment à la Faculté d'Alger III, l'intention d'organiser une marche dans la capitale pour revendiquer la consécration de tamazight comme langue nationale et officielle à côté de l'arabe.
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Posté Le : 18/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : LARBI GRAINE
Source : www.lemidi-dz.com