Des étudiants sur les planches du TRO

«Hamlet» en arabe à Oran Une formation théâtrale composée essentiellement d’étudiants de l’Institut d’art dramatique de la Faculté des langues et des arts de l’Université d’Oran a présenté, jeudi après-midi au Théâtre Abedelkader Alloula, une version en arabe classique du célèbre drame shakespearien «Hamlet».C’est donc à un drame assez ardu du patrimoine théâtral universel auquel se sont essayés les étudiants de deuxième année de l’Institut d’art dramatique pour mettre en pratique les notions théoriques sur le théâtre, apprises au cours de leur cursus universitaire et, partant, évaluer leurs aptitudes d’interprétation. Le texte sans prétention, adapté et confectionné par Ras El Ma Aïssa, relevait plus de l’exercice dramatique pratique que de l’épreuve de la traduction intégrale de la splendeur du verbe shakespearien. Sur le plan purement technique, un plus grand effort aurait du être fait dans l’utilisation du jeu de lumière sur scène qui aurait pu donner une meilleure dimension au spectacle. «Hamlet» est un drame psychologique complexe qui repose sur la recherche de la vérité. Hamlet est un prince danois dont le père a été assassiné par son propre frère avec la complicité implicite de son épouse. Le spectre du roi assassiné apparaîtra la nuit sur les remparts du château pour informer son fils des circonstances de sa mort, désigner le responsable du régicide et de le pousser à le venger. Hamlet se préparera donc à venger son père en simulant la folie pour confondre le roi usurpateur et sa complice. Sa quête de vérité se traduira par une descente aux enfers qui provoquera une succession d’événements tragiques qui mettra un terme à la vie de ses proches et même de la sienne. Si l’intrigue du drame a été respectée, la jeune équipe d’étudiants a eu du mal à recréer sur les planches l’atmosphère obscure de ce royaume pourri du Danemark où le drame est censé se dérouler ou la personnalité trouble et équivoque du personnage d’Hamlet même si les comédiens se sont généreusement investi dans leurs rôles respectifs. A ce sujet, on signalera la prestation remarquable des comédiens qui campaient les personnages de Hamlet, Ophélie, Laerte ou Claudius. Il faut rendre hommage à ces jeunes comédiens qui, en dépit de l’absence de moyens, ont lancé une généreuse initiative dans un registre on ne peut plus hasardeux.