Un groupe d'enseignants et d'employés administratifs ont été retenus en otage pendant quatre heures et n'ont été libérés qu'après l'intervention des gendarmes.L'annexe universitaire de Ksar Chellala, relevant de l'Université Ibn-Khaldoun de Tiaret, a été, ce jeudi, le théâtre d'une véritable prise d'otages. En effet, des étudiants de la filière économie ont empêché un groupe de professeurs et de fonctionnaires de l'administration de sortir de l'enceinte de l'établissement. Une séquestration qui a duré environ quatre heures, avant que les éléments de la Gendarmerie nationale n'interviennent pour, après de longues négociations avec les étudiants, désamorcer la situation. Les enseignants et les fonctionnaires séquestrés ont été libérés sans incidents majeurs. Selon certains contestataires, cette violence à l'encontre du corps enseignant ferait suite à des insultes et à des injures qu'une enseignante aurait proférées à l'endroit des étudiants. Pour d'autres, elle aurait pour cause un mécontentement suite à l'affichage de notes. Les auteurs de la séquestration s'estimeraient lésés. Ils estiment que cette situation est due à une mauvaise volonté du corps enseignant, deux enseignantes particulièrement, et à la négligence de l'administration quant à la satisfaction de leurs exigences et droits universitaires. Du côté des professeurs, la version officielle de la direction n'ayant, toutefois, pas été confirmée ni infirmée par nos soins, ce mouvement est mené par des étudiants qui ont été exclus du module pour cause d'absences répétées et de non-respect de l'enceinte universitaire. Si la plupart des facultés n'ont pas connu de tels problèmes, à savoir les violences des étudiants à l'encontre des enseignants, il s'en trouve qui en ont souffert, à l'image de la faculté de français de l'université Ibn-Khaldoun, située au campus de la SN Métal. Cette dernière a connu, mercredi dernier, un sit-in organisé par les étudiants devant le département avant de le déplacer devant le rectorat à Karman. En effet, pour avoir vu 75 de leurs camarades de la deuxième année master empêchés d'aller au bout de leur cursus universitaire, leur module n'ayant pas été bouclé, de nombreux étudiants se sont engagés dans cette action pour protester contre cette mesure jugée arbitraire puisqu'ils ont expliqué leur échec par la mauvaise foi des professeurs. Selon l'un des protestataires que nous avons abordés, une enseignante serait derrière cette décision qui a lésé des étudiants dont la moyenne de certains est amplement satisfaisante, avec des mentions "Bien" et "Excellent". Du côté de la direction de l'université, on explique ce blocage par des absences itératives accusées par de nombreux étudiants, ce qui a poussé leur professeur à les noter en fonction de ce qu'ils ont confirmé comme travaux.R. SALEM
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Posté Le : 24/06/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R SALEM
Source : www.liberte-algerie.com