Algérie

Des étudiants protestataires évacués à l'hôpital Ismas



Des étudiants protestataires évacués à l'hôpital Ismas
La grève de la faim des étudiants de l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (Ismas) prend une tournure dramatique.
L'état de santé des grévistes devient alarmant mais ne semble pas émouvoir les responsables de la tutelle. Depuis lundi soir, quatre étudiants grévistes ont été victimes de malaises et ont dû être transportés, en urgence, à l'hôpital. L'un d'entre eux a été contraint à mettre fin à son action de protestation sous peine de tomber dans le coma. «Notre état de santé est, certes, déplorable, mais nous restons déterminés à aller jusqu'au bout afin de faire aboutir nos revendications», nous dit Ali Mizi Oualaoua, l'un des étudiants grévistes.
Ces derniers sont désormais confrontés à une situation vaudevillesque : d'un côté la justice, que la ministre de la Culture avait actionnée pour mettre fin à leur action de protestation, a tranché en leur faveur en jugeant la grève légale ; de l'autre, le même tribunal les somme de quitter l'institut. Les étudiants ont reçu hier la visite d'un huissier de justice qui leur a ordonné d'évacuer les lieux. «Selon la loi, nous devons tenir notre mouvement de protestation dans l'enceinte de notre institut, alors comment un tribunal peut-il donner deux décisions contradictoires '», s'interroge Ali Mizi Oualaoua, déplorant que les portes du dialogue soient fermées.
Après de nombreuses grèves cycliques, les étudiants de l'unique institut des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel ont décidé, le 24 février dernier, de radicaliser leur mouvement. Leurs doléances portent sur la mauvaise qualité de la formation, l'absence de matériel, la revalorisation de leur statut ainsi que de leur diplôme. Après s'être enivrés de l'éphémère espoir d'une amélioration de leurs conditions pédagogiques ' suite aux promesses que la ministre de la Culture a faites il y a deux ans ', les étudiants ont aujourd'hui la gueule de bois. Chaque soir, près de 90 étudiants passent la nuit dans l'enceinte de l'institut de Bordj El Kiffan pour réclamer, entre autres revendications, qu'on se penche sur l'état de la culture en Algérie.


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