Un putsch au cours duquel cette junte militaire avait arrêté le président mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, et le Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghf. Des personnes qui se trouvent aujourd'hui en résidence surveillée. Hier, soixante jours après ce coup d'Etat, les opposants à ce putsch de la communauté mauritanienne en Algérie ont une nouvelle fois appelé au « retour rapide et sans condition à la légitimité politique et constitutionnelle représentée en la personne du président de la République élu en mars 2007 », Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi.Ils ont tenu à soutenir toutes les positions africaines et européennes qui restent attachées à la légitimité démocratique. A rappeler que les dirigeants internationaux, les chefs d'Etat et les activistes des droits humains ont, au lendemain de ce coup d'Etat, condamné le renversement, par l'armée, du président mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, et du Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghf. L'Algérie avait estimé pour sa part que « le coup d'Etat est anticonstitutionnel et contraire aux règles démocratiques ».Les mêmes manifestants ont appelé également toutes les forces vives de la nation à poursuivre le combat politique afin de mettre un terme à ce cycle de coups d'Etat qui a privé le pays de tout développement, stabilité et croissance. Il convient de signaler, par ailleurs, qu'au même moment des dizaines de manifestants anti-putsch, qui réclamaient le retour au pouvoir du président mauritanien renversé Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ont été dispersés par la police à coups de grenades lacrymogènes à Nouakchott.Des manifestants, brandissant des portraits du chef de l'Etat déchu, et criant « non à la dictature, vive la démocratie » ont été dispersés par des policiers casqués et armés de matraques.A noter que cette manifestation a été à l'initiative du Front national de défense de la démocratie (FNDD), formé par cinq partis, en réaction au putsch du 6 mars 2008. Les anti-putschs ont organisé cette marche à la veille de l'expiration d'un ultimatum posé par l'Union africaine (UA). Le 22 septembre, le Conseil de paix et de sécurité de l'organisation continentale a en effet exigé le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions, le 6 octobre « au plus tard », soit deux mois exactement après le coup de force des militaires.Et l'UA a de nouveau évoqué « les risques de sanctions et d'isolement » encourus par les putschistes s'ils ne satisfaisaient pas à cette « exigence ». Mais à ce jour, la junte militaire refuse encore le retour au pouvoir du chef de l'Etat.
Posté Le : 06/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Beldjenna
Source : www.elwatan.com