DES ETUDIANTS ENTENDUS Enquête sur la filière irakienne à Constantine

Des soupçons pèsent dans certains milieux estudiantins à Constantineproches de la mouvance islamiste, qui seraient impliqués dans une filière derecrutement de volontaires pour la guerre en Irak.  Selon des sources bien informées,trois étudiants en médecine ont été convoqués ces deux derniers jours par lesservices de sécurité. Le premier étudiant, selon les mêmes sources, appartientà une organisation estudiantine, et les deux autres sont membres de deuxassociations, l'une à caractère culturel, l'autre versée dans le domainescientifique activant au niveau de l'Institut national des études en sciencesmédicales du chalet des pins.  Selon nos sources, une enquête aété déclenchée par les services de sécurité de la wilaya de Constantine aprèsl'opération menée au mois d'avril dans la ville d'El-Oued. Une opération à l'issue de laquelle fut démantelé un réseau constitué de8 membres, qui ont été poursuivis pour appartenance à une organisationterroriste agissant à l'intérieur et à l'extérieur du pays, recrutement,logistique, etc... Selon des informations non recoupées, les membres de ceréseau qui avaient pris la fuite vers l'étranger auraient un lien avec desmilieux estudiantins de Constantine. Nos investigations menées auprèsd'étudiants, particulièrement des organisations estudiantines de l'INSEM dechalet des pins, nous ont révélé que l'on ne reconnaît à l'organisation et lesdeux associations à caractère culturel et scientifique auxquels appartiennentles trois étudiants, aucune activité liée au recrutement de jeunes pour l'Irak.Si certains mettent l'interpellation des trois étudiants sur le compte de larumeur du reste insistante au chalet des pins, d'autres affirment avoir prisconnaissance des convocations par les services de sécurité d'étudiants enmédecine. Ceux qui affirment avoir eu vent de cette affaire reconnaissent queles trois étudiants résident dans des cités universitaires donc habitant horsde Constantine, mais dans trois wilayas différentes. Les responsables de l'UGELlocal, interrogés sur l'affaire en question, s'inscrivent en faux contre cequ'ils appellent de pures allégations mais reconnaissent que des étudiants ontété effectivement convoqués par la police, cependant, pour être entendus sur larixe qui a eu lieu dans une cité universitaire fille à El-Khroub. Sauf que lerecoupement de nos informations fait état, effectivement, de soupçons surl'existence d'une filière de recrutement de jeunes pour l'Irak. Mais, toujoursest-il, que nombre de jeunes des wilayas de l'Est du pays, avons-nous appris,sont partis combattre en Irak. Le candidat, une fois recruté, est pris encharge pour rejoindre par route les pays limitrophes comme la Tunisie ou laLibye pour rallier ensuite par voie aérienne la Syrie ou le Liban. Les jeunesrecrues pour le djihad en Irak restent au-dessus de tout soupçon pour n'avoirjamais été impliqués dans une activité subversive. Leur voyage n'est pasorganisé dans la précipitation, nous dit-on. C'est en toute discrétion que levolontaire constitue son passeport et part en touriste. Bon nombre de cesjeunes ne sont jamais revenus d'Irak. Leurs familles apprennent leur mort etorganisent des veillées funèbres sans jamais espérer fleurir leur tombe. C'estle cas de cette famille de Khenchela qui avait organisé le deuil de son filsaprès l'annonce de son décès en Irak. Reste à rappeler que la piste des milieuxestudiantins est privilégiée.