Un groupe d'étudiants algériens de Strasbourg saisit l'occasion de la visite de Sarkozy à Alger, pour interpeller les autorités algériennes sur la nouvelle loi française régissant le travail des étudiants étrangers en France, notamment les ressortissants algériens. «Profitant de la visite de M. Sarkozy en Algérie, nous vous faisons part de notre sentiment d'indignation et de discrimination ainsi que de l'indifférence des deux pays, surtout l'Algérie par rapport à cette loi», lit-on en préambule d'un communiqué rendu public par ce groupe d'étudiants. Les rédacteurs du communiqué rappellent qu'avant l'année 2003, les étudiants algériens pouvaient travailler sans autorisation de travail conformément aux Accords d'Evian. Mais, ajoutent-ils, après négociations, de nouvelles lois ont été promulguées et mises en oeuvre. «En conséquence, le statut des étudiants algériens a perdu ce privilège et s'est vu aligné sur celui des autres étudiants étrangers, au nom de l'égalité», poursuit la même source. Tout en soulignant que les «autorités algériennes ont une nouvelle fois renégocié cet accord», le groupe d'étudiants algériens affirme que «du coup la situation de l'étudiant algérien est extraordinairement désolante». Pour mieux cerner cette situation, les rédacteurs du communiqué indiquent qu'actuellement, seuls les étudiants algériens doivent solliciter une autorisation de travail auprès de la direction départementale du travail et de l'emploi, «ce qui leur complique davantage l'accès à l'emploi en raison des réticences de l'employeur». En plus, précisent les mêmes étudiants, «le nombre d'heures de travail est inférieur de 10 %, par rapport aux autres étudiants étrangers». Autre point qui suscite l'indignation de ces étudiants, les décisions prises à l'égard des étudiants algériens, en matière de titre de séjour, après obtention d'un diplôme équivalent au Master. «Seuls les étudiants algériens, après fin d'études, ou après l'obtention d'un diplôme équivalent au Master, n'ont pas le droit de solliciter un titre de séjour de six mois renouvelable, pour renforcer leur expérience professionnelle», souligne le même communiqué. Le premier juillet dernier, la loi relative à l'exercice d'une activité salariée par les étudiants étrangers, est entrée en vigueur en France. A compter de cette date, les conditions de travail et d'emploi des étudiants étrangers pendant la durée de leurs études en France, ont changé. La nouvelle loi précise clairement que l'autorisation provisoire de travail que l'étudiant étranger devait solliciter préalablement auprès de la direction départementale du travail et de l'emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP), est supprimée. Les nouveaux textes soulignent en outre, qu'un étudiant peut se faire embaucher sur simple présentation de sa carte de séjour temporaire en cours de validité (....) ou sur présentation du récépissé de demande de renouvellement de celle-ci. L'étudiant étranger a désormais la possibilité de travailler jusqu'à 60 % au lieu de 50 % de la durée annuelle légale du travail soit 964 heures par an. Ce n'est pas le cas pour les étudiants algériens. La nouvelle loi mentionne clairement que les étudiants algériens, dont le statut est régi par le protocole d'accord franco-algérien de décembre 68 modifié, restent soumis à l'autorisation provisoire de travail, dans la limite d'un travail à mi-temps annuel (822,5 heures par an).
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com