Des étals à hauts risques 1.700 cas d'intoxication et 1.400 commerces fermés

Le ministre duCommerce, El-Hachemi Djaâboub, a déclaré hier que ses services ainsi que ceuxde la santé ont enregistré 1.700 cas d'intoxication pour ce premier semestre. Le ministre a précisé lors de sonintervention, en marge du séminaire national sur les intoxications tenu àl'hôtel Sheraton, que la prévalence des intoxications a tendance à baisserpuisque le nombre des cas d'intoxications en 1999 était de 9.000 cas, contre6.000 cas de personnes intoxiquées en 2004 et 4.000 cas en 2006.  «Nous avons enregistré 1.700 casd'intoxication pour le 1er semestre 2007», a-t-il précisé, en reconnaissant quemalgré cette tendance à la baisse d'une année à une autre, le problème desintoxications n'a pas encore été endigué. Le directeur de la section ducontrôle de la conformité des produits alimentaires et de la surveillance dumarché, Abdelhamid Benkahnoun, a déclaré pour sa part que pas moins de 1.400locaux commerciaux ont été fermés, dont 40% pour défaut d'hygiène, sur leterritoire national pour ce premier semestre, par les services du contrôle dela qualité et de la concurrence et des prix. Il a révélé que les services ducontrôle ont relevé pas moins de 19.500 infractions, comme ils ont saisi desmarchandises d'une valeur de 168 millions de dinars. Sans parler des 18.000dossiers qui sont entre les mains de la justice. Le conférencier a faitremarquer, sur la base des chiffres, que le nombre des infractions est plusimportant que celui enregistré l'année dernière (19.500 infractions pour le 1ersemestre 2007, contre 9.752 infractions pour toute l'année 2006).  Les spécialistes de la qualité et de laconformité des produits ont affirmé que le non-respect de l'hygiène est à l'originede la grande majorité des intoxications, alors que le deuxième facteur est lachaleur et le non-respect de la chaîne du froid. Le professeur Khiati de laFOREM a déploré dans ce sens le manque de contrôle et le laxisme des autorités.Il a expliqué qu'il existe seulement 19 laboratoires sur l'ensemble duterritoire, alors que l'Algérie compte 1,2 million de commerçants en activité.Le professeur Khiati a indiqué que la majorité des intoxications sontenregistrées dans des gargotes ou lors de fêtes de mariage, ou encore dans lesrestaurants «occasionnels», comme ceux qui ouvrent leurs portes spécialementpour le mois sacré. Et le même intervenant de souligner: «Nous avons constaté,à travers une enquête effectuée par des étudiants à l'est d'Alger, sur unéchantillon de 400 personnes, que 17% des citoyens qui vont dans des gargotesou des restaurants sont à un kilomètre de leurs habitations».