Algérie

Des espaces qui ne séduisent ni les commerçants ni leurs clients



Ces marchés dotés de toutes les commodités et implantés dans les zones urbaines sont, en effet, abandonnés aux marginaux,à la détérioration et aux aléas climatiques.
Réalisés depuis 3 années à coups de milliards de dinars par la direction du commerce afin d'offrir aux revendeurs et aux marchands de fruits et de légumes, d'ustensiles de cuisine, de produits de l'artisanat, de jouets et de babioles du quotidien des conditions de travail aux normes légales, les marchés couverts de proximité ne séduisent pas grand monde dans la wilaya de Biskra, relève-t-on. Ces marchés, dotés de toutes les commodités et implantés dans les zones urbaines à forte densité de population, sont en effet abandonnés aux marginaux, à la détérioration et aux aléas climatiques. «Il y a 22 nouveaux marchés couverts repartis sur les 33 communes de Biskra.
Aucun d'eux n'est fonctionnel à ce jour. Après leur réception, ils ont été remis aux APC qui doivent en assurer la gestion et la mise en service pour offrir aux habitants des espaces commerciaux répondant aux normes d'hygiène et de sécurité conformément à la réglementation en vigueur, lutter contre le commerce informel proliférant dans des espaces publics où règnent anarchie et insalubrité et aussi en tirer des dividendes conséquents en louant les emplacements aux commerçants», a souligné un cadre de la direction du commerce de Biskra.
En application d'une circulaire de la wilaya visant à mettre en fonction ces marchés, 11 d'entre eux ont été cédés à des privés soumissionnaires, qui devront y effectuer des travaux de réparation et des aménagements pour les rendre fonctionnels. Les APC ont émis des offres d'adjudication lesquels n'ont visiblement pas attiré les investisseurs.
La Reine des Zibans en compte 6 qui seront bientôt ouverts, a-t-on appris. Mais les commerçants de détail et leurs clients, et notamment la gent féminine, constituant le gros de la clientèle, préférant visiblement les marchés à ciel ouvert s'y rendront-ils ' Se demande-t-on. «J'ai tenté l'expérience une fois. Mais je me suis retrouvé avec un chiffre d'affaires diminué de moitié.
Les gens préfèrent les marchés à l'air libre. C'est une question de mentalité et d'habitudes fortement ancrées dans le tissu social», a expliqué un vieux marchand de Souk El Assar d'El Alia, dont le marché couvert bâti à la cité des 400 Logements a, comme les autres bâtiments du même genre, les portes closes, les parois calcinées, les vitres cassées et les alentours constellés de tas de détritus et de gravats, comme peut s'en rendre compte de visu le tout-venant.


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