Algérie

Des équipes sur le terrain pour évaluer les dégâts



«Nos équipes sont en train d'évaluer tous les préjudices causés par ces dernières intempéries et nous prendront les mesures appropriées une fois les résultats de l'évaluation connus», nous précise une source au ministère.
D'ores et déjà, l'on parle de dégâts qui seraient irréversibles sur les champs de pomme de terre des régions connues pour ce type de culture, comme à  Mostaganem où près de 2 millions de quintaux seraient concernés par le pourrissement des parties aériennes de la plante. Pour les responsables du ministère, «il est prématuré d'avancer quoi que ce soit tant que le travail d'évaluation n'est pas achevé». Pourquoi les services agricoles locaux ont-ils alors procédé aux opérations de déstockage ' C'est tout simplement pour «réguler le marché en ce produit de large consommation, perturbé depuis quelque temps par une mauvaise distribution, en raison des intempéries durant lesquelles des routes ont été fermées à  la circulation dans plusieurs wilyas», nous explique un responsable au ministère.
Contacté, le directeur des services agricoles de Aïn Defla nous confirme, en effet, le recours au déstockage depuis le 2 février dernier.
Selon Boujemaâ Zerrouk, la mise en œuvre de cette opération a permis d'écouler, à  ce jour, 36% du stock de ce tubercule, soit 15 000 tonnes. La DSA de Aïn Defla prévoit d'injecter, en tout, une quantité globale de 30 000 tonnes de pomme de terre à  travers 19 wilayas, et ce, durant les deux prochains mois.
Tout en affirmant que les champs de culture s'étalant sur le territoire de la wilaya, qui assure avec la wilaya d'El Oued 40% des besoins du marché national, faut-il rappeler, «ont été épargnés et n'ont subi aucun dommage», M. Zerrouk précise cependant que les dégâts constatés «concernent plutôt l'arboriculture et les cultures sous serres végétales ou animales». Quatre serres et un peu plus de 100 hectares d'agrumes, de poiriers et d'oliviers ont été ainsi endommagés par la neige, les fortes gelées et le froid glacial. Il est à  noter que la cellule agrométéorologique du MADR, dans une note adressée aux agriculteurs, avait déjà prévu, durant le mois de février, les conséquences préjudiciables des intempéries sur certaines cultures. Elle précise, en effet, que la situation météorologique qui prévalait durant ce mois a, pour effet, de provoquer une «forte baisse de l'évapotranspiration, des brûlures des feuilles et des bourgeons, dues aux fortes gelées et des cassures des branches d'arbres fruitiers dues au poids de la neige».
Outre le risque d'inondation aux niveaux des plaines ne disposant pas de réseau de drainage ou dont le réseau existant est mal entretenu, pouvant provoquer un fort risque d'asphyxie, le même service parle de risque d'apparition de maladies cryptogamiques, causées par des champignons sur les céréales.
 


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