Algérie

Des équipements de l'APC squattés



La conjoncture sécuritaire des années 1990 a fait perdre à la commune ses rares équipements culturels et sportifs.La commune de Bouzaréah accuse un déficit important en infrastructures culturelles et sportives. Les jeunes se trouvent souvent obligés d'aller dans d'autres communes ou de trouver d'autres occupations. La conjoncture sécuritaire des années 1990 a fait perdre à la commune ses rares équipements. «Bouzaréah a perdu des infrastructures culturelles, sportives, administratives et scolaires en moins de 20 ans à cause de la conjoncture sécuritaire : le centre culturel a été transformé en siège de la daïra ; la crèche communale est devenue le siège de la sûreté de daïra ; la bibliothèque est actuellement le siège de la BMPJ ; les bureaux de l'ex-CPVA sont occupés par la sûreté urbaine ; l'ex-école primaire du quartier Celeste est devenue le siège de la garde communale, alors que l'école primaire du quartier Lafontan (hauteur de Sidi Mejber) est occupée en partie par la garde communale.
Le théâtre de verdure et plusieurs locaux destinés aux associations culturelles, au centre-ville, sont également squattés par des familles sinistrées.Le théâtre et des locaux sont inexploités depuis 15 ans», constate Abib Tarki, élu à l'APC de Bouzaréah, qui fait remarquer que ces infrastructures sont «irrécupérables, à moins qu'une volonté politique forte de la wilaya d'Alger intervienne pour reloger la dizaine de familles qui occupent les espaces dédiés à la jeunesse». Selon l'élu, l'APC et la wilaya ont fait un effort, mais cela reste très insuffisant en raison de «la bureaucratie». «L'APC ne dispose plus d'équipements propres à elle ouverts aux jeunes. Le chantier du stade communal est à l'arrêt. Les gradins ont été démolis, une entreprise a été engagée, mais a vite abandonné. Des problèmes bureaucratiques retardent sa réouverture», relève Abib Tarki, qui assure qu'en plus des petites salles gérées par des privés, la salle de la DJSL est destinée à des créneaux fait exclusivement par la direction de la wilaya.
Les responsables de l'APC et quelques responsables associatifs ont souhaité qu'un espace leur soit réservé par l'Université. «Je suis toujours désolé par le spectacle de ces enfants qui escaladent, à leurs risques et périls, le mur de l'université pour jouer sur les terrains. J'ai personnellement formulé une demande, début 2011, pour réserver aux jeunes un terrain de jeu près de l'université. Ma demande est restée sans suite», assure l'élu, qui parle de la montée de la délinquance (consommation de drogue, agressions et vols) parmi les jeunes qui constituent plus du tiers de la population de la commune, qui dépasse les
90 000 habitants.


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