Des entreprises françaises en prospection

En quête de relations d'affaires en Algérie, les membres de la délégation française doivent s'enquérir des modalités de partenariat et d'investissement dans notre pays ainsi que des besoins du marché du médicament, qui reste très dépendant des importations malgré les restrictions du gouvernement dans ce domaine. Dans une intervention détaillée sur les perspectives du secteur pharmaceutique algérien, Rachid Ghebbi, docteur en pharmacie et expert dans le domaine de l'industrie pharmaceutique, a brossé un tableau de l'évolution du marché algérien du médicament. Il a indiqué notamment que le programme gouvernemental 2010- 2014 prévoit «la construction de 1500 unités de soins de divers niveaux, dont 172 hôpitaux et 48 établissements de haut niveau». «Ces réalisations, soulignera M. Ghebbi, relanceront notablement la consommation des médicaments du secteur hospitalier vu l'augmentation de la capacité d'accueil de plus de 30% et la modernisation des équipements.» Ahmed Aït Ramdane, chef de la division promotion de l'investissement au ministère de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprises (PME) et de la  Promotion de l'investissement a, pour sa part, relevé que le marché algérien du médicament en Algérie représentait plus de deux milliards de dollars, soulignant que ce chiffre est appelé à  augmenter de 10% chaque année, «ce qui nous incite à  multiplier les formes de partenariat», a précisé le même responsable.
Il est à  noter que le laboratoire français Sanofi Aventis, vient en tête du marché des officines en Algérie avec 320 millions de dollars, tandis que le groupe Saidal occupe la troisième place avec 149 millions de dollars. Présent à  la rencontre d'hier, Naïli Yahia, responsable commercial de Saidal, a indiqué que le groupe s'apprête à  ouvrir cinq nouvelles unités à  travers le territoire national en vue d'augmenter la production, qui devrait dépasser 155 millions d'unités-vente à  l'horizon 2014.