Algérie

Des entreprises continuent leur stratagème impunément



Ils sont nombreux à déchanter les jeunes initialement inscrits sur les listes du DAIP et qui renoncent à ce dispositif après avoir été recrutés dans le cadre de contrats à durée indéterminée avec une promesse de «permanisation» ultérieure.Ces jeunes, généralement universitaires, donnent tout ce qu'ils ont pour satisfaire leur employeur, et travaillent d'arrache-pied. Certains font même des heures supplémentaires, non pour prouver leur aptitude et leur détermination. Mais quand, après plusieurs mois ou même des années de précarité et au lieu de régulariser leur situation professionnelle, l'employeur met fin à leur contrat sous un prétexte quelconque. La mort dans l'âme, le jeune se retrouve chômeur avec, en moins, le maigre pécule du DAIP qui lui permettait de travailler à temps partiel dans une quelconque administration. Ces faits que nous avons rapportés à des responsables de l'ANEM à la suite de nombreuses plaintes des jeunes concernés sont connus de cette agence, mais personne ne peut intervenir, est la réponse que nous avons obtenue. «Nous nous élevons continuellement devant de tels procédés, mais certaines entreprises continuent leur stratagème impunément, aucune loi ne leur interdit ce comportement. L'entreprise, au lieu de stabiliser le jeune dans son poste, préfère le virer et entreprendre un nouveau recrutement à moindre frais, d'autant plus que l'Etat, pour encourager les entreprises à recruter, verse une partie de son salaire», avoue un responsable de l'ANEM. Un comportement pour le moins malhonnête qui est relevé chez des entreprises privées, faut-il le préciser. Et c'est la raison pour laquelle tous les demandeurs d'emploi sans exception ont une nette préférence pour le secteur public où ce comportement n'existe pas. Mais là où, en matière de procédés dans le recrutement, il y a beaucoup à dire, du moins dans certaines d'entre elles, d'après les jeunes interrogés, il y a d'abord le rush des jeunes, garçons et filles pour le test d'admission. Tout est mis en place, les psychologues évaluent des centaines de candidatures pour une dizaine de postes. Les dossiers sont déposés, on attend longtemps, dira ce jeune, déçu une fois de plus après plusieurs tentatives, et qui, avec des centaines d'autres demandeurs d'emploi, hante les couloirs de l'ANEM en quête d'une nouvelle chance.


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