Des entrepreneurs interpellent les autorités

Les entrepreneurs engagés pour effectuer les travaux de réhabilitations des habitations, des locaux commerciaux et des édifices publics touchés par l'attentat kamikaze perpétrés le 15 juillet 2011 au centre-ville de Bordj-Menaiel ne sont pas payés à ce jour.
Les concernés, une vingtaine, disent avoir frappé à toutes les portes pour réclamer le versement de leur dû, mais en vain. «Nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Nous avons presque tous contracté des dettes. Et aujourd'hui nous ne savons plus comment faire pour les rembourser», se plaignent-ils.
Certains soulignent qu'ils n'ont même pas de quoi acheter les produits de première nécessité pour leurs enfants. «Les autorités veulent nous réduire à demander l'aumône. Car cela fait plus de six mois qu'on nous a promis de prendre en charge le problème», lancent-ils. Hier, ils ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer leurs droits, mais ils n'avaient été reçus par aucune autorité. Les plaignants notent que les entreprises ayant effectué les travaux de confortement des locaux et des habitations doivent être payés par la direction de l'urbanisme et des constructions. «On a signé les conventions et établi les documents relatifs aux travaux réalisés depuis février dernier. La DUC s'est engagée à verser nos dus, mais aujourd'hui on nous a expliqué que le dossier a été rejeté par le Trésor de la wilaya », déplorent les concernés.
Les promoteurs désignés pour la réhabilitation des sièges de l'APC, le commissariat, des écoles primaires et la prison vont quant à eux recevoir leur dû de la part de l'APC. «Le chef de daira nous a rassurés que c'est l'APC qui va nous payer. Il a envoyé nos dossiers à la wilaya en mars dernier, depuis aucune réponse ne nous a été adressée quant à la suite réservée à nos doléances», s'indignent-ils encore.