Algérie

Des entrepreneurs de la capitale préviennent Tension annoncée sur les matériaux de construction


Les propriétaires de locaux et espaces de vente des matériaux de construction de la wilaya d'Alger ont exigé, hier, le gel de l'arrêté du wali d'Alger datant du mois d'octobre 2007, portant réorganisation des espaces de vente des matériaux de construction. Plus de 40 sur les 1.000 commerçants spécialisés dans la vente des matériaux de construction que compte la wilaya d'Alger ont reçu des mises en demeure pour la fermeture de leur commerce dans un délai de 15 jours. C'est ce qu'ont affirmé les propriétaires des locaux et des espaces de vente de matériaux de construction regroupés hier, dans une assemblée générale, tenue au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), pour exprimer leur désarroi et dénoncer les agissements et décisions qualifiées d'« abusives » prises par l'administration. Révoltés, les commerçants ont affirmé qu'ils ne sont pas contre la mesure de réorganiser cette profession, ou contre les actions qui visent la préservation de l'environnement. Mais, disent-ils, ils sont contre la prise de décisions sans prévenir au préalable les concernées. « Le wali d'Alger devait en principe penser à créer des zones de vente de matériaux de construction avant d'envoyer des mises en demeure aux commerçants. Il s'agit là, Monsieur le wali, de notre gagne-pain et celui des gens qui travaillent avec nous, notamment les transporteurs » a lancé un commerçant de Draria. Et d'ajouter qu'il a reçu à sa grande surprise une mise en demeure pour fermer son commerce dans un délai de 15 jours. Les commerçants ont expliqué qu'ils disposent d'un registre de commerce et qu'ils payent des impôt qui vont à la caisse du trésor public. Des fonds, insistent-ils, qui servent au paiement des salaires des fonctionnaires de l'administration y compris le salaire du wali d'Alger. Ils s'interrogent pourquoi le Centre national de registre de commerce octroie-t-il des registres pour que l'administration procède à la fermeture des commerces après ? Certains, disposant de grandes surfaces de vente de matériaux de construction, ont même affirmé qu'ils ont même des certificats de conformité qu'ils ont obtenu de la direction de l'Environnement. Des entrepreneurs qui ont assisté à cette assemblée ont intervenu pour dire qu'il craignent une flambée des prix des matériaux de construction au niveau d'Alger, car la fermeture de ces commerces va contraindre les entrepreneurs à s'approvisionner en dehors de la wilaya. « Nous allons payer plus cher les frais de transport pour l'acheminement des matériaux de construction » dira un entrepreneur. Le représentant du ministère du Commerce, M. Achour, a expliqué que l'arrêté n° 2258 du 1er octobre 2007, rendu public par la wilaya d'Alger, ne visait en aucun cas, dans son contenu, la fermeture des commerces. Il s'agit selon lui d'un arrêté qui vise l'organisation de la profession. Le représentant du ministère du Commerce a tenu à clarifier que l'arrêté en question définit des conditions pointues pour l'octroi d'une autorisation et de ce fait, un registre de commerce pour ceux qui veulent ouvrir un local de vente de matériaux de construction. Il a précisé que cette activité doit être installée en dehors des agglomérations, loin des autoroutes, des intersections et des routes étroites et surtout dans des terrains à vocation agricole. Le représentant du ministère du Commerce ajoute que dans l'arrêté en question, il a été précisé que les autorités locales, c'est-à-dire, les walis délégués et les présidents des APC doivent réserver des zones pour ces activités, c'est-à-dire, garantir une solution pour ces commerçants. Chose qui n'a pas été faite. Le représentant du ministère du Commerce indique que l'arrêté en question ne devait être appliqué qu'à partir du mois de décembre. Un commerçant de Dar El-Beïda dont le commerce se trouve menacé a ajouté « que le wali devait en premier lieu chercher des solutions et envoyer un arrêté aux walis délégués pour nous réserver des zones d'activités, au lieu d'expédier des mises en demeure à des commerçants qui sont tous des pères de famille et simples travailleurs ». Enfin, les commerçants ont exigé le gel de cette décision, demandant la mise sur pied d'une commission regroupant l'administration et les commerçants pour trouver ensemble une solution. Les commerçants se disent prêts à acheter ou louer des locaux dans des zones d'activités réservées à la vente des matériaux de construction.
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