Les pressions exercées par la tutelle et les parents d'élèves sur les enseignants grévistes commencent à payer. Hier, de nombreux enseignants ont commencé à rejoindre leur travail.Si jusque-là, le mot d'ordre de grève a été suivi de manière mitigée, depuis hier la défection se faisait de plus en plus sentir. Le Cnapeste perd du terrain. Certains enseignants reprennent le travail au fur et à mesure.
C'est ce qu'a confirmé hier, un proviseur d'un lycée de la ville où sur les 77 enseignants, seuls 33 sont encore en grève.
Dans un autre établissement secondaire qui compte 38 enseignants, une douzaine demeure en grève.
La pression exercée par la tutelle suite à la décision du tribunal administratif intimant l'ordre aux grévistes de reprendre du service y est pour beaucoup parallèlement évidemment à celle menée par les parents d'élèves qui ont investi pour la deuxième fois la rue, alertant aussi bien les grévistes que les responsables de la direction de l'éducation que le syndicat meneur de la grève sur le risque d'une année blanche.
Hier, la direction de tutelle a fini de préparer la deuxième liste de mises en demeure qui sera adressée aux grévistes qui terminent leur deuxième semaine de débrayage après le dégel de la grève décidée par le syndicat Cnapeste, qui a eu le soutien national de la corporation depuis avant-hier. Hier encore, les chiffres en notre possession parlent d'un suivi quasi nul au niveau du cycle primaire et moyen. Seuls les lycées demeurent partiellement perturbés par la grève nationale du Cnapeste.
On évalue le suivi à près de 40% et avec l'évolution de la situation ce taux risque de baisser encore. Il faut également signaler que certains enseignants trouve allégrement leur compte dans ce mouvement qui s'éternise autant d'ailleurs que les élèves.
Les cours de soutien n'ont jamais été aussi sollicités et paradoxalement, ce sont les enseignants grévistes qui les assurent et parfois jusque tard dans la nuit, indiquait hier, le proviseur d'un lycée à Béjaïa.
Aux mises en demeure de la tutelle qui fait peur aux enseignants, s'ajoute la pression des parents d'élèves sur les pouvoirs publics, afin de trouver une solution à la situation de crise que vit la secteur de l'éducation depuis près de deux mois, la Fédération des parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa avait investi la rue par deux fois, sans pour autant mobiliser grand monde pour interpeller qui de droit afin de mettre fin à cette situation pénalisante pour leurs progénitures.
«Nous ne sommes pas contre la grève des enseignants, même si celle-ci est illégale, mais nous refusons que nos enfants soient otages d'un conflit dont ils ne sont nullement responsables», indiquait hier, un parent très remonté par l'évolution inattendue de ce conflit qui s'achemine inexorablement vers une année blanche».
En un mot comme en mille, les parents d'élèves veulent que la grève cesse et que leurs enfants reprennent les cours.
Les grévistes pour leur part, renouent peu à peu avec leur mission.
Le marasme s'installe. On croit savoir que la ministre de l'Education nationale s'apprête à faire une visite à Béjaïa et Blida, deux wilayas durement touchées par la grève du Cnapeste.
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Posté Le : 01/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com