Des enseignants du primaire réclament leur intégration dans le cycle moyenAprès une formation de performance

Les enseignants du primaire ayant suivi une formation de performance demandent leur intégration dans le cycle moyen. Ces enseignants de la promotion 2010 sollicitent l'intervention du ministre de l'Education, Abdellatif Baba Ahmed, lui exigeant de mettre à exécution la promesse de leur intégration dans ce nouveau statut.Ce corps qui a suivi une formation de performance de niveau dans le cadre d'un accord signé entre le ministère de l'Education et celui de l'Enseignement supérieur ne cesse de déplorer le retard accusé qu'ils expliquent par le temps pris dans la remise de leurs diplômes qui a eu lieu en février dernier. Pour avoir ce fameux diplôme, ils ont attendu plus de deux longues années, de 2010 jusqu'à 2013. Cette qualification leur permettra d'avoir le statut d'un professeur de l'enseignement moyen (PEM) après une année de formation dans les écoles nationales supérieures de l'enseignement de Kouba et de Bouzaréah.
Ces enseignants n'hésitent pas à manifester leur crainte tant les choses ne semblent pas bouger dans le bon sens et leur situation ne connaît pas d'issue. Ils soulignent que les nombreuses correspondances adressées aussi bien au ministère de tutelle, aux directions de l'éducation et même aux syndicats autonomes du secteur, n'ont trouvé aucun écho. «Aucun département n'a répondu aux lettres qui leur ont été adressées», nous a indiqué, au téléphone, le représentant de ce corps, Tahar Hamouche.
Ce dernier insiste sur leur intégration dans les plus brefs délais et avant la rentrée scolaire. Selon lui, cette opération est prévue pour le mois courant, mais jusqu'à présent, aucun signe n'a été constaté de la part de la tutelle. Il a souligné également que la promesse donnée par certaines directions de l'éducation et portant leur intégration en fonction des années d'expérience professionnelle n'a été que de la poudre aux yeux.
Ce corps «en voie de disparition» avait mené des actions de protestation notamment le boycott des examens de la 5e année et du BEM, pour maintenir la pression sur le ministère de tutelle. Mais la passivité du ministère risque de pousser ces enseignants à renouer de nouveau avec la protestation en promettant une rentrée scolaire perturbée si la situation perdure.
En plus de leur intégration, ce corps instituant une coordination, exige sa promotion qui est un droit pour tout enseignant accumulant dix ans d'expérience ou plus. Les professeurs qui font partie de cette catégorie, sont les professeurs formateurs et principaux.